François Baroin soutient officiellement Nicolas Sarkozy pour la primaire des Républicains

Le sénateur-maire de Troyes, François Baroin, a annoncé officiellement dans l'émission Le Grand Rendez-vous ITélé / Europe 1 / Le Monde son soutien à Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite qui se tiendra en novembre prochain. 

"Je m'engagerai pour Nicolas Sarkozy, je n'ai pas de doute sur sa candidature", a déclaré François Baroin, sénateur-maire de Troyes et président de l'Association des Maires de France à nos confrères d'Itélé/Europe1/LeMonde.

François Baroin, qui jusqu'ici cultivait une relative prudence, s'est donc rallié à Nicolas Sarkozy dans la bataille de la primaire de la droite, avec Matignon à la clé. Invité ce dimanche au "Grand Rendez-vous" d'Europe 1/Le Monde/iTELE, le sénateur-maire de Troyes a donc précisé ses intentions. 
Le sénateur-maire était l'invité du Grand-Rendez-vous Itélé/Europe1/LeMonde ©France 3 Champagne-Ardenne

Son ralliement au président du parti Les Républicains, qui doit annoncer fin août sa candidature à la primaire (20 et 27 novembre), n'est pas une surprise : M. Baroin, 51 ans le 21 juin, a été l'un des principaux ministres de M. Sarkozy (Budget, Economie, porte-parole du gouvernement).

Depuis quelques années, leurs relations apparaissent des plus amicales, l'ex-chef de l'Etat confiant volontiers son "affection" pour M. Baroin, ce dernier ne tarissant pas d'éloges à son endroit. Et même dans la récente boutade du président de LR, "Baroin, il a du talent, pour quelqu'un qui ne travaille pas, il fait une belle carrière", l'ancien ministre ne perçoit que "du troisième degré".

"J'aime beaucoup Baroin", a-t-on plusieurs fois entendu dire M. Sarkozy pendant son quinquennat. "Sarkozy est trente coudées au-dessus de nous", "il a le leadership, l'énergie, la force vitale pour réussir", affirme son cadet.

Ce n'est pourtant qu'en 2010, après trois années de mandat, que Sarkozy avait finalement fait entrer au gouvernement (Budget) ce chiraquien de toujours (son père, Michel Baroin, ex-grand Maître du Grand Orient de France, était un intime de Jacques Chirac). L'année suivante, c'est lui qui prend la succession de Christine Lagarde, nommée au FMI, à l'Economie et aux Finances, un poste prestigieux promis jusque là à Bruno le Maire. "Il connaissait ses dossiers mais il était tétanisé par la peur de faire une boulette", disait un de ses collaborateurs à Bercy.

"Rouleau compresseur"

Depuis la défaite de 2012, Baroin semble n'avoir jamais douté du retour de l'ancien président. "Il y a un grand boulevard pour Sarkozy", disait-il après la défaite de François Fillon face à Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP. Baroin avait soutenu Fillon avec une détermination à la hauteur de sa détestation du maire de Meaux. "L'UMP de Copé, c'est une grande tartufferie", disait-il alors. 

Autre ennemi juré de Baroin, Alain Juppé. L'ex-Premier ministre l'avait congédié de son gouvernement en 1995, dans la même charrette que les "juppettes". "Juppé, je ne lui ai pas parlé pendant six ans", confiait-il à la presse en mai, se remémorant un épisode apparemment toujours sensible pour lui. Face à Juppé, Fillon, Le Maire ou Copé, tous candidats à la primaire, son champion est donc Sarkozy. Lequel lui a "promis" Matignon en cas de victoire de la droite en 2017, assure un responsable LR. "Mais attention, il faudra bien tenir compte de Le Maire s'il fait un bon score", argumente un autre.

"Pour Sarkozy, c'est un soutien capital et un très bon coup. Baroin lui permet de changer son image. Il n'est pas un sarkozyste historique, il a un
positionnement beaucoup plus central
que lui, il y a un effet générationnel",
décrypte un proche des deux hommes. Selon le même, il y a "des nuances" entre eux (sur la laïcité notamment, sujet du prochain livre de Baroin, "Un chemin français", prévu avant l'été) mais "pas de nature à brouiller la ligne idéologique de Sarkozy".

Le président de l'AMF, qui se bat contre la baisse des dotations aux collectivités, refuse également des économies à hauteur de 100 milliards d'euros prévues par Sarkozy.  "60 ou 70 milliards, c'est ce que je m'efforcerai de porter au cours de la campagne", a-t-il prévenu mardi sur Public Sénat. Position qu'il devrait expliciter dans un autre ouvrage, sur l'économie, prévu à l'automne.

"Baroin, quand la machine, se met en route, il y a un côté rouleau compresseur", prévient un important élu LR.
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