Ce jeudi 29 novembre, la détermination des gilets jaunes ne faiblit pas. Mais du côté des commerçants et des entreprises, les pertes s'accumulent, parfois dangereusement depuis le début du mouvement. Et la CCI54 appelle les employeurs à "porter plainte contre ceux qui agissent illégalement".
Plusieurs actions ont été menées en différents points du territoire Lorrain ce jeudi 29 novembre 2018.
Voici une liste, non exhaustive des opérations que nous avons pu vérifier.
En Meurthe-et-Moselle, le sud et l'est de Nancy sont toujours occupés par de petits groupes, tandis qu'au nord, à Longwy, les gilets jaunes ont tracté ce matin sur le marché. A Lunéville, une quinzaine de manifestants a distribué des tracts en ville après que certains d'entre-eux ont rencontré le sous-préfet de l'arrondissement.
En Meuse, comme la veille et sans doute demain vendredi, de 8h30 à 17h, les gilets jaunes filtrent la circulation avec leur collègues Belges à Ecouviez, au nord du département.
Pendant ce temps, au sud, une vingtaine de manifestants ont investi le conseil départemental de la Meuse actuellement en session à Bar-le-Duc. Ils ont quitté les lieux après un échange d'une trentaine de minutes avec le président Claude Léonard précise L'Est Républicain.
Tandis que le rond-point Génin reste occupé par une quinzaine de personnes.
En Moselle, plusieurs secteurs restent occupés par de petits groupes de manifestants. C'est le cas notamment à Hayange, Saint-Avold, Forbach, Ennery, Fameck, Florange ou encore Hambach.
Dans les Vosges, la mobilisation se poursuit et une action est d'ores et déjà annoncée samedi, de 9 heures à 16 heures.
Une opération escargot partira du parking du supermarché situé rue de la Madeleine à Saint-Dié pour gagner la préfecture à Epinal.
"Une catastrophe économique"
Si à Forbach, Toul ou encore à Verdun et Nancy, comme dans de nombreuses villes, les commerçants constatent une très forte baisse de leur activité commerciale, ce jeudi c'est François Pélissier, le président de la la Chambre de Commerce et d'Industrie de Meurthe-et-Moselle qui tire la sonnette d'alarme.Selon la CCI, le chiffre d'affaires est en forte baisse, parfois jusu'à 80% depuis le début du mouvement.
Pour François Pélissier, "comprendre certaines peurs et mécontentements revendiqués par les participants au mouvement des Gilets jaunes, y compris des entrepreneurs, ne peut pas signifier tout excuser et tout accepter. Le mouvement des gilets jaunes ne peut continuer dans cette voie de la menace et du blocus.
Le libre accès aux magasins et entrepôts doit être strictement respecté, l'accès aux zones d'activités et la fluidité des axes de circulation doivent être respectés. La pérennité même d'enseignes ou de fournisseurs est déjà en jeu."Il serait suicidaire pour nos entreprises que le week-end prochain perpétue incivilités et entraves.
Dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi, la CCI 54 dénonce les blocage programmés pour ce week-end et appelle "tous les dirigeants et responsables économiques quels qu'ils soient qui sont touchés dans leur activité quotidienne et qui sont entravés dans leur droit le plus strict de travailler et de circuler, à répertorier, signaler, identifier les troubles et de déposer toute plainte légitime préalable en dommages et intérêts envers ceux qui agissent de façon totalement illégale."