Alors que les travaux préparatoires ont été stoppés mercredi dans la forêt de Kolbsheim/Ernolsheim-sur-Bruche, après intervention des opposants au GCO, le gouvernement veut prendre le temps de la réflexion. Ce qui irrite les partisans du projet.
Ce jeudi, des élus bas-rhinois et des représentants du concessionnaire Vinci se sont retrouvés pour une réunion au Ministère des Transports. Des élus qui ont d'ailleurs adressé hier soir un courrier au Premier Ministre.
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, s'est donné le temps de la réflexion avant de se prononcer.
Un statu-quo qui satisfait les opposants au projet, mais irrite ses partisans, notamment certains acteurs économiques, dont le président de la CCI Alsace-Eurométropole, s'est fait le porte-parole :
©France 3 Alsace
Mercredi, vers 6h30, des pelleteuses étaient arrivées en forêt de Kolbsheim pour démarrer les travaux préparatoires. Selon le groupe Vinci-Arcos, concessionnaire et maître d'ouvrage du Grand Contournement Ouest, l'objectif était de déboiser, d'ici au 15 octobre, cette forêt de 7 hectares pour procéder à des diagnostics archéologiques, en application de l'arrêté préfectoral du 16 janvier 2017.
Ce sont les "Zadistes" installés sur le site depuis la fin août, qui ont donné l'alerte. La pasteure de la commune a immédiatement fait sonner le tocsin pour inviter les habitants à se rassembler en lisière de la forêt, où les travaux s'apprêtaient à démarrer, sous la surveillance de gendarmes.
En début de matinée, une centaine de manifestants étaient sur place.
"Tout cela se fait dans la précipitation !", dénonce Dany Karcher, maire de Kolbsheim et militant anti-GCO de la première heure, "Vinci fait le forcing avant que ce projet soit remis à plat ! ".
Selon nos informations, le Ministère des Transports - sur intervention de la députée LREM Martine Wonner - a ordonné la suspension des travaux.
Les engins de chantier ont quitté le site aux alentours de 16h.
Le collectif anti GCO, qui organise une grande manifestation samedi 30 septembre à Strasbourg, espère un moratoire du gouvernement sur ce projet d'autoroute à péage de 24 km censé désengorger l'A35 à Strasbourg.
Mercredi matin, il appelait à un rassemblement à 11 h devant la préfecture du Bas-Rhin.
Une de nos équipes était sur place à Kolbsheim
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