Lancée à la fin du mois de juillet par Laurent Furst, député-maire (LR) de Molsheim (Bas-Rhin), une pétition intitulée "Rendez-nous l'Alsace" a déjà recueilli plus de 6 600 signatures. Objectif : sortir du Grand Est, tout en renforçant les collectivités locales.
"L’Alsace n’existe plus institutionnellement, diluée dans une immense région au périmètre ubuesque. Chaque jour, l’Alsace paie le prix de cette absurdité qui la conduit à s’affaiblir, à se dissoudre." Tels sont les mots affichés en page d'accueil du site internet "Rendez-nous l'Alsace", lancé le 22 juillet par Laurent Furst, député-maire (LR) de Molsheim (Bas-Rhin).
En un mois, cette pétition en ligne a recueilli plus de 6 600 signatures. Parmi eux, plusieurs centaines d'élus locaux, et des milliers de citoyens ne se reconnaissant pas dans la grande région. Objectif : convaincre les candidats à la présidentielle du bien-fondé d'une sortie du Grand Est, mais aussi renforcer les collectivités locales. Sur le modèle des institutions corses, "Rendez-nous l'Alsace" entend relancer le projet d'assemblée unique en fusionnant conseils régional et départementaux.
Plus qu'un simple rejet de la réforme territoriale de 2015, le mouvement est donc profondément régionaliste. Ironie de l'histoire : l'idée d'un conseil unique a déjà été soumise aux Alsaciens par la voie du réfendum à l'initiative de... Philippe Richert, actuel président du Grand Est. C'était en 2013, et le projet avait été rejeté à plus de 55%.
Revoir notre reportage du lundi 22 août dans le 19/20 :
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