C'est ce qui s'appelle la convergence des luttes. Ce samedi 2 janvier, ils étaient une centaine de manifestants postés devant le conseil général du Haut-Rhin à Colmar (68). Histoire de souhaiter la bienvenue à la collectivité européenne d'Alsace. Et de lui rappeler ses dossiers sensibles.
Ils ont profité de cet instant historique, l'installation de la toute nouvelle collectivité européenne d'Alsace (CEA), pour manifester leurs colères. Leurs au pluriel. Car sur les pancartes, les griefs sont nombreux : Stocamine, Fessenheim, Amazon, le bilinguisme .... c'est ce qui s'appelle la convergence des luttes.
Le froid ne les a pas découragés. Une centaine de manifestants se sont postés ce samedi 2 janvier sur l'esplanade du conseil général du Haut-Rhin à Colmar. Histoire de profiter de ce moment historique pour faire (encore) entendre leurs voix. Histoire aussi de signifier à cette nouvelle collectivité les dossiers "noirs" qui l'attendent.
Le collectif Destocamine, Stop Amazon, Stop Fessenheim, Europe Ecologie Les Verts, Alsace Nature, la CGT, Attac, la France insoumise, Unserland, et une vingtaine de gilets jaunes : tous ont tenu à être présents pour rappeler à la CEA ses devoirs.
La CEA c'est la cerise sans le gâteau
Pour Jean-Georges Trouillet, président d'Unserland : "L'idée c'est de rappeler que sans la mobilisation des Alsaciens et d'Unserland depuis 2014 il n'y aurait rien eu. De dire aussi que la CEA c'est la cerise sans le gâteau. Il manque quand même les compétences. Le plus important quoi. Le nom est ronflant, mais il manque les principales compétences, celles qu'a le Grand Est finalement. La CEA a les mêmes compétences qu'un département, alors qu'il faudrait celles régionales comme le transport, la formation professionnelle et mieux celles exercées par l'Etat, le préfet : recrutement des enseignents, ouverture et fermeture des écoles."
On est là pour dire ok c'est bien, mais il faut continuer.
"Aujourd'hui on a des compétences symboliques. Il faut rester mobilisés pour sortir du Grand Est et ensuite obtenir une collectivté à statut particulier comme la Corse. La CEA ne changera pas grand-chose. Evidemment nous saluons cette initiative mais c'est un premier pas. On pose la première pierre mais elle appelle à des actes plus importants. On est là pour dire ok c'est bien mais il faut continuer ..."