A Colmar, le lycéen sanctionné pour ses tweets préfère "sortir du système scolaire"

Pour des tweets critiques à l'égard d'un professeur et de l'Education nationale, un lycéen colmarien du lycée Bartholdi, soutenu par ses parents, est sous le coup d'une exclusion définitive avec sursis, jusqu'au mois de juillet. Une sanction qu'il juge "excessive et injustifiée".              

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La sanction est tombée au mois d'avril : une procédure d'exclusion définitive avec sursis pour trois tweets jugés diffamatoires. Lycéen de 17 ans, Yann Schlecht, scolarisé à Colmar en première ES au lycée Bartholdi et délégué de classe, avait décidé de faire appel de la décision du rectorat. La sanction - raccourcie - est désormais connue: exclusion définitive avec sursis jusqu’en juillet, contre une année lors de la première décision. Il doit être reçu ce mercredi par la rectrice de l'académie de Strasbourg.


Concrètement Yann Schlecht peut continuer à aller au lycée, mais en cas de récidive, le rectorat peut l'exclure définitivement. Une décision que le lycéen juge "excessive et injustifiée". "C'était des propos assez généralistes et on se base sur une attitude qui est de ma part présumée irrespectueuse, hostile envers mes professeurs. Je parlais de la problématique de harcèlement ou d'humiliation qu'on peut rencontrer de la part de certains professeurs, des propos que tiennent beaucoup de personnes, les associations de parents d'élèves par exemple", nous explique Yann Schlecht.

"Ces tweets n'étaient pas diffamatoires"

"Cette sanction est excessive, injustifiée puisque ce qui m'est reproché ce sont des propos diffamatoires à l'égard d'un professeur et de l'Education Nationale. Mon avocat avait prouvé, lors de la commission d'appel, que ces tweets n'étaient pas diffamatoires puisqu'ils étaient trop généralistes ou qu'ils apportaient la preuve de la réalité des faits que j'avançais. D'ailleurs la rectrice ne fait plus mention de propos diffamatoires dans son dernier jugement. Pour l'année prochaine, puisque le lycée ne veut plus de moi en tant qu'élu, j'ai fait le choix de sortir du système scolaire et de suivre les cours par correspondance par le biais du Cned."

"Nous soutenons notre fils ouvertement"

Les parents estiment, comme leur fils, cette sanction disproportionnée. La mère de Yann précise: "Il est difficile en tant que parents à monter au créneau, à défendre nos enfants. On n'ose pas, à cause des conséquences. Il y a des résultats scolaires dont on doit tenir compte. Nous soutenons ouvertement malgré tout notre fils, il faut pouvoir dénoncer ce genre de choses, les dysfonctionnement, s'il y a lieu."


Ci dessous, le reportage de France 3 Alsace du 9 mai 2018:

 

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