Un restaurateur de Colmar a fait appel à une entreprise pour veiller sur sa cyber-réputation. Comme lui, beaucoup de restaurateurs font l'objet de commentaires diffamatoires sur les sites de notation en ligne.
Avant, il y avait les guides gastronomiques reconnus, guide Michelin, Hubert ou Champérard. Rédigés par des gourmets passionnés qui traversaient une France pas encore couverte par la 4g, ces ouvrages dénichaient parfois les bonnes adresses dans les gargotes et pouvaient ruiner la réputation d’un établissement prestigieux.
Depuis l’apparition de sites de notation, comme Tripadvisor, tout le monde peut s’improviser guide gastronomique.
Si ces avis partent parfois d’une bonne intention et cherchent simplement à débusquer l’arnaque, le système de notation peut parfois virer au cyber-lynchage.
De nombreuses enquêtes ont en outre révélé que près de la moitié des commentaires rédigés pour des restaurants, des hôtels, des bars, ne sont pas authentiques. Dans certains cas, des utilisateurs anonymes « trollent » des établissements par méchanceté gratuite, dans d’autres cas ce sont d’autres enseignes qui rédigent de faux avis pour discréditer un établissement concurrent.
Une base de données à laquelle on ne peut échapper, d'autant plus que selon une étude Ifop réalisée en 2015, 88% des internautes consultent les avis sur les plateformes consommateurs,
Est-ce que c’est une vraie personne ? Est-ce qu’il est vraiment venu chez moi ? N’importe qui peut dire n’importe quoi !
Agostino Di Foggia, un restaurateur de Colmar, a eu la mauvaise surprise de découvrir de nombreux avis et commentaires haineux au sujet de son établissement.
Ce restaurateur a fait appel à une entreprise qui gère « l’e-réputation », pour se protéger de ces attaques gratuites.
Le professionnel espère faire le ménage parmi les commentaires injustifiés qui pourraient lui faire perdre sa clientèle.
Sur les 219 avis recensés, 31 ont ainsi pu être identifiés comme faux et supprimés. L’entreprise d’e-reputation qui travaille en partenariat avec un cabinet d’avocats, s’attaque aux avis diffamatoires ou injurieux, qui tombent sous le coup de la loi.
L’entreprise traque les auteurs de ces avis et envoie des courrier pour qu’ils suppriment leur commentaire.
On est entre 70 et 80% d’avis malveillants supprimés au-delà du 3e mail.
Depuis sa création en 2015, une centaine de restaurateurs ont fait appel à l’entreprise.