Le mardi 26 juin, le député du Haut-Rhin Éric Straumann (Les Républicains) invitait officiellement Matthew S. Levatich, patron des motos Harley-Davidson, à le rencontrer. Pourquoi? Lui faire visiter un site alsacien où délocaliser la production américaine de motos. Mais c’est raté.
Les espoirs d’Éric Straumann
L’emplacement géographique? Parfait, voyons. Situé au bord du Rhin, juste à la frontière allemande. Non seulement, la population alsacienne est dingue de ces motos, mais c’est également le cas de nos voisines et voisins d’outre-Rhin. Un excellent argument commercial. Et puis, niveau ressources humaines, l’Alsace, c’est Byzance: ses travailleurs et travailleuses ont une excellente réputation. Voilà les arguments contenus dans la lettre du député. On ne pourra pas dire qu'il ne sait pas vendre sa région. Mais le patron des mythiques motos est venu écraser les espoirs d’Éric Straumann d’un gros coup de guidon. En plus, ce n’est même pas lui qui a répondu directement: il a refilé le bébé à son responsable des affaires européennes. Celui-ci a indiqué qu’il était "certain qu’ils utiliseraient une de leurs usines de fabrication existantes". Et il en a profité pour casser du sucre sur le dos de mesdames et messieurs les journalistes: "Contrairement à certaines affirmations incorrectes des médias, nous ne construirons pas de nouvelle usine en Europe." C’était bien essayé, monsieur Straumann…Réponse de Harley-Davidson à Eric Straumann by Vincent Ballester on Scribd