Important coup de filet le 15 octobre réalisé par la gendarmerie de Colmar. Après une intervention sur l’aire d’accueil des gens du voyage de Kingersheim dans le Haut-Rhin, quatre membres d'une famille ont été mis en examen, notamment pour des chefs d’escroqueries en bande organisée et d’association de malfaiteurs. Elles ciblaient des personnes âgées et leur imposaient des travaux de rénovation pour leur maison.
Mardi 15 octobre, une vaste opération est déclenchée par la gendarmerie de Colmar sur l’aire d’accueil des gens du voyage de Kingersheim. 33 personnels d’intervention et 26 enquêteurs découvrent au cours des perquisitions des véhicules et des vêtements de luxe, des bijoux, et 565 000 euros en cash, soit plus de deux millions d'euros en tout.
Trois personnes d’une même famille sont alors interpellées : le père de famille âgé de 46 ans, la mère de 45 ans et l’un de leurs enfants âgés de 22 ans. Un autre enfant du couple s’est présenté volontairement le lendemain et a été placé en garde à vue.
Une intervention lancée après 18 mois d’enquête menée par les brigades de recherches de la gendarmerie de Colmar et Soultz-Guebwiller, en cosaisine avec le GIR (groupe d’intervention régional) Alsace, la BCR (brigade de contrôle et de recherche) et la DDETSPP (direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités et de la protection des populations) du Haut-Rhin pour des faits notamment d’escroqueries en bande organisée, de blanchiment et d’abus de biens sociaux.
La famille est placée en détention provisoire
La famille gérait plusieurs sociétés opérant dans le bâtiment et faisait du démarchage agressif, particulièrement auprès de personnes âgées. Elle se prévalait de subventions imaginaires, faisait croire à leurs clients que leur toiture était abîmée et encaissait rapidement de fortes sommes d’argent. L’enquête a dénombré pas moins de 66 victimes.
Les quatre membres de la famille ont été mis en examen pour des chefs d’escroqueries en bande organisée, d’association de malfaiteurs, faux et usage, abus de biens sociaux, blanchiment d’escroqueries en bande organisée, travail dissimulé, pratique commerciale trompeuse, ainsi que pour des infractions au code de la consommation. Ils sont tous les quatre placés en détention provisoire.