Critérium national de danse sportive de Villeurbanne : un couple d'Alsace triomphe sur la piste

Originaire de Mulhouse et licenciée au Colmar New Dance Club, Elise Scaravella est danseuse sportive et pratique la danse depuis toute petite. Avec son cavalier les 2 et 3 février, ils ont décroché un titre au Criterium national de danse sportive à Villeurbanne près de Lyon. 

Mise à jour 3 février 19h : Le couple de danseurs originaires de Mulhouse a remporté la première place dans la catégorie "adultes C danse standard" au Criterium national de danse sportive à Villeurbanne. L'une des catégories les plus prestigieuses de danse sportive. Il tiennent à remercier leur club, le Colmar New Dance club, mais aussi tous ceux qui les ont soutenu via les réseaux sociaux et en particulier la page Facebook de France 3 Alsace.  "Les encouragement de tous les alsaciens (et les autres) nous ont sûrement aidé !" écrit Elise dans un message qu'elle nous adresse ce dimanche soir sur la route du retour. 
 

Elise est tombée dans l'univers de la danse à sa naissance ou presque. Ses parents ont toujours été passionnés par cette discipline. C'est donc tout naturellement qu'elle a enfilé un tutu et des chaussons à l'âge où certains se mettent au vélo. "J’ai commencé petite avec la danse classique, à 6 ans, jusqu'à 10 ans. Mes parents dansaient régulièrement, je les ai suivi, ma soeur aussi, on y a pris goût. Après une pause de deux ans, j’ai commencé la danse sportive"

Une discipline sportive et artistique qui se pratique en couple, précise sur son site la Fédération française de danse. Plus connue sous le nom de "danse de salon", la danse sportive est également un sport de compétition, avec ses codes et ses usages. Une des rares disciplines sportives mixtes. Et dans ce créneau, cette alsacienne de 28 ans originaire de Mulhouse compte bien se faire un prénom, à la suite de ses parents. 

Elise et Damien en direct du critérium national de danse sportive à Villeurbanne. 
 

Car en effet Daniel et Isabelle Scaravella, compétiteurs de danses sportives, sont vice-champions de France et collectionneurs de médailles dans leur catégorie depuis des années. Ils ont transmis le virus de la danse sportive à leurs filles et suivent de près leur progression.

"On se rendait en famille aux compétitions, explique la jeune femme brune aux grands yeux noirs. Il fallait trouver un danseur, ce n'était pas toujours évident. Mais on s’encourageait mutuellement". 
 

"Elle a la grâce"


"J’ai pratiqué la danse de salon de 12 ans à 17 ans, et ensuite j'ai fait une pause, puis j’ai repris avec Damien, il y a 4 ans". Damien est le partenaire de danse d'Elise. Ils s'entraînent ensemble trois par semaine, à Colmar, deux heures à chaque fois. "On a nos entrainements tous les deux, et des cours collectifs une fois par mois". Une passion à plein tempsParfois, Elise prend aussi des cours privés pour travailler sur ses chorégraphies. 

"Elle a la grâce", confie son cavalier, Damien. Sa qualité selon lui, c'est son ressenti, sa dynamique et le plaisir qu'elle prend sur la piste. "Notre objectif ce week-end, c'est de faire du mieux possible, mais surtout se faire plaisir. Après, c'est sûr, au fil du temps on gagne en assurance et en expérience". 

Le jour de la compétition, on va se défoncer pour gratter des marques,


précise tout de même Damien. C'est à dire, faire en sorte d'attirer le regard des juges. Surtout lors des danses sur lesquelles ils sont plus à l’aise.

Ce samedi à Villeurbanne, les parents d’Elise seront présents. Pour Damien, ce n'est pas une pression, mais un accompagnement, une présence sûre. "Ils sont un repère, on peut aller les voir, ils nous donnent des conseils, nous corrigent. C’est un regard rassurant au bord de la piste. Pour Elise, c’est un grand plus, une force et une motivation, ça la porte. Moi aussi ça me rassure !"
 

La quête du geste parfait

A 28 ans, Elise,  responsable qualité dans la grande distribution affirme sa rigueur. 
Son carburant ? Assumer sa passion à 100% . "Je vis le truc à fond, je veux me dépasser, je suis à la recherche d'améliorations, de dynamisme, du beau. Je n'ai jamais pensé à ne pas y aller, car la danse reste un plaisir. Elle allie sacrifices et efforts. C'est vrai que pour la vie personnelle, ça n'est pas simple. Je laisse mon compagnon seul pendant que je m'entraîne.  Mais il comprend, sa famile connaît le milieu. J'ai commencé la danse avec son frère aîné ! Il faut allier cette passion et la vie professionnelle. Ce qui est compliqué c'est la gestion du temps"
 

Sa quête du geste parfait, le fait de pouvoir danser en musique, ressentir la symbiose. Voilà ce qui fait vibrer Elise Scaravella. 

Le danseur a une part de guidage. Parfois je ferme les yeux, je me laisse aller. J'aime bien improviser. Mais c'est un travail de longue haleine pour être en harmonie avec son danseur.


L'idéal c'est de commencer jeune et de rester avec le même partenaire. Cela fait quatre années qu'Elise danse avec Damien. "C'est un univers dans lequel on se rencontre et on se bat contre d’autres couples. La compétition n’empêche pas l’amitié. Sur la piste c'est la compétition, mais en bord de piste on est toujours heureux de retrouver les autres danseurs. J'apprécie cette alliance d’esthétique, de style, qui comprend les costumes et coiffures, mais aussi le côté sportif, performeur, ça mélange beaucoup de choses". 
 
 

Podium à Villeurbanne ? 


Pour le rendez-vous de Villeurbanne ce week-end des 2 et 3 février, Elise et Damien se préparent avec sérieux. Ils évoluent par catégorie, pour la deuxième année, en catégorie libre. "On va travailler sur la cardio et les enchaînement des finales, on décortique. L'épreuve dure dix minutes, on présente 5 danses standard. La valse lente, le tango, la valse viennoise, le slow fox et le quick step". 

Cela représente un an de travail pour être au top lors de la compétition. Le couple de danse vise le podium, mais tout dépend de la concurrence. L’an dernier il n'y avait que trois inscrits dans leur catégorie.

Damien était malade et on a quand même dansé.  On a fini 3e sur trois. 


Stressée ? Oui, Elise avoue l'être toujours un peu. "J'ai la pression, car je veux faire de mon mieux, ça me tient à coeur.  
On va présenter cinq styles mais on ne connaît pas les musiques par avance. On ne connaît que le tempo. Ce sera donc la surprise". 

Résultat samedi soir. Avant d'entrer sur la piste, Elise et Damien vont se préparer psychologiquement. Leur rituel : se mettre "dans une bulle" quelques minutes avant. Pour tout donner, le reste ne leur apartient pas. 
 
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