Transmettre des informations sans que l’ennemi puisse les intercepter, c'est la préoccupation de tous les militaires en temps de guerre. En plus du téléphone, ou encore du télégraphe, les Allemands développent à partir de 1916 la transmission optique.
Sur le front vosgien, côté alsacien, les Allemands mettent en place de vrais réseaux particulièrement élaborés, comme ici dans le Val de Lièpvre.
La transmission optique est parfois appelée télégraphie optique. Et pour cause, elle utilise les règles appliquées au morse. Au lieu d’émettre un son l’appareil produit des signaux lumineux par intermittence.
Pour garantir la confidentialité des messages, les Allemands conçoivent un système utilisant des messages préétablis, recensés dans des carnets.
L’ensemble de l’appareil composé d’un bloc, du pied et des batteries, ne pèse que 15 kilos. Cela le rend donc très mobile.
La transmission optique, un outil militaire stratégique
Rapidement le commandement allemand lance des études topographiques pour créer des abris pour installer de façon pérenne et en réseau les postes d’optique. Ainsi dans un rayon de 5 kilomètres et parfois de forts dénivelés, les soldats peuvent se transmettre des informations.Particulièrement en zone montagneuse, la transmission optique se révèlera très utile évitant des déplacements périlleux.
Fin 1916 – début 1917, les Allemands vont construire 24 ouvrages optiques dans ce secteur de Sainte-Marie aux Mines, tout près du front vosgien, et presque la totalité fonctionnera en un seul et même réseau.