Accusé d'injures antisémites envers Alain Finkielkraut le 16 février 2019, le Mulhousien Benjamin W., a été remis en liberté ce jeudi après-midi à Mulhouse. Il sera jugé le 22 mai 2019 à Paris. Pour son avocat, "rien n'a été trouvé qui relie mon client à un quelconque propos antisémite."
Il sera jugé le 22 mai 2019 à Paris et a été remis en liberté à Mulhouse dans l'après-midi ce jeudi. Benjamin W. est suspecté d'avoir proféré des injures antisémites envers Alain Finkielkraut, le samedi 16 février 2019, à Paris, en marge de la manifestation des gilets jaunes. Son avocat, André Chamy, conteste le délit dont on accuse son client.
"Aucun propos antisémite"
"L'enquête s'est bien passée, mon client a répondu sereinement à toutes les questions posées. Tout était transparent, tout était clair. À aucun moment, il n'a pu être démontré que mon client avait prononcé un propos antisémite. Dans la médiatisation de cette affaire, on a l'impression que c'est un soufflé qui a été raté, et qui retombe maintenant à son juste niveau: c'est à dire qu'il n'y a pas d'affaire.""Il reconnait avoir traité monsieur Finkielkraut de grosse merde"
"Il reconnait avoir traité monsieur Finkielkraut de "grosse merde". On peut considérer ça comme une injure. Mais ça n'a rien à voir avec l'antisémitisme. Il l'a traité de "haineux" car on voit monsieur Finkielkraut prendre à maintes reprises des positions qui pourraient être considérées comme haineuses. Il a une attitude, particulièrement à l'égard de la communauté musulmane, et cette communauté peut se considérer comme outrée. Finkielkraut n'a pas été poursuivi quand il a dit que ces gens "prolifèrent comme des rats"!""Une communauté qui n'a rien demandé à personne et qui n'était pas visée"
"Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, l'intelligentsia a voulu attribuer à ce mouvement des qualificatifs d'extrêmiste, d'antisémite, de raciste. On cherchait un personnage qui le serait, sans le trouver. Et il se trouve que le jour de cet incident, on est tombé sur des propos et on s'est dit qu'on allait pouvoir les exploiter, pour ne pas dire les instrumentaliser.""Et mon client en est victime. Il s'était exprimé par rapport à la position et aux propos de monsieur Finkielkraut. On ne peut pas englober derrière les propos de monsieur Finkielkraut toute une communauté qui n'a rien demandé à personne et qui n'était pas visée dans cette histoire-là!"