Le principal suspect des injures lancées samedi contre le philosophe Alain Finkielkraut, en marge d'un rassemblement des gilets jaunes, a été placé en garde à vue mardi soir. Il est entendu actuellement au commissariat de Mulhouse et sera transféré à Paris dans la journée.
Benjamin W., le principal suspect, a été placé en garde à vue mardi soir à 19 h 30 au commissariat de Mulhouse, suite à une convocation, où il est entendu par la Brigade de répression de la délinquance à la personne, selon le Parisien. Il devrait être transféré dans la journée à Paris. Dans une vidéo tournée samedi lors d'une manifestation des gilets jaunes, on voit l'homme se livrer à une bordée d'insultes à l'encontre du philosophe, Alain Finkielkraut.
"Tu es haineux et tu vas mourir, tu vas aller en enfer"
?Quand les #GiletsJaunes croisent le philosophe Alain #Finkielkraut boulevard du Montparnasse, à #Paris, et l'insultent copieusement.#Acte14 #ActeXIV pic.twitter.com/Rgt8ClrAf3
— Yahoo Actualités (@YahooActuFR) 16 février 2019
"Barre-toi, sale sioniste de merde!", "Nous sommes le peuple", "La France est à nous", hurle-t-il, entre autre, à l'intention du philosophe, de confession juive dans le quartier de Montparnasse, le 16 février. Le parquet de Paris a ouvert à la suite de ces propos haineux une enquête le 17 février pour injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la race ou la religion.
Benjamin W., âgé de 36 ans, père de cinq enfants, réside à Mulhouse où il tient un magasin de GSM. Surnommé "Souleyman" ou "Slim", converti à l'Islam, il est connu des services de renseignement pour avoir évolué dans la mouvance salafiste en 2014 mais n'est pas fiché pour risques terroristes. Il aurait effectué plusieurs actions à l’étranger avec l’association des Palestiniens de Mulhouse, comme l'attestent des photos sur sa page Facebook. Il était plus ou moins impliqué dans le mouvement des gilets jaunes, certains l'ont aperçu au rond-point de Kingersheim mais c'était plutôt un occasionnel.
VIDEO. La synthèse des faits par Loïc Schaeffer, de France 3 Alsace, devant le commissariat de Mulhouse