À Bernwiller-Ammertzwiller (Haut-Rhin), les parents ont appris la suppression d'une classe de CE2/CM1 à la rentrée 2024. Depuis avril, ils multiplient les actions pour faire annuler cette mesure de carte scolaire.
"Nous recherchons à recruter notre super héros ou super héroïne qui pourra sauver notre école !" Dans la liste des annonces locatives à Bernwiller (Haut-Rhin), le message est immanquable. Publié lundi 6 mai 2024, avec un slogan "Touchez pas à mon école" en guise de photo, il s'agit de la dernière action en date des parents d'élèves de l'école de Bernwiller-Ammertzwiller, mécontents de l'annonce de fermeture d'une classe à la prochaine rentrée.
La classe de CE2-CM1 est menacée, alors que les effectifs d'enfants sont "bons et en progression", assurent les parents qui qualifient d'injustifiée la décision du rectorat. Et ils ont fait les comptes. "Les seuils de fermeture de classe sont de 33 élèves en maternelle et 57 élèves en élémentaire. Or, l’effectif total prévu à la rentrée prochaine à ce jour est respectivement de 39 et 65."
D'autant que l'école a déjà perdu une classe en 2021, juste après la crise sanitaire du covid. "Il y a eu déjà un impact conséquent sur les élèves, on ne veut pas d'une nouvelle fermeture", explique Aline Husson, qui représente les parents d'élèves.
L'école primaire regroupe aujourd'hui cinq classes pour 101 élèves. Une moyenne de 20 élèves par classe, qui passerait à 25 en cas de fermeture, et un pic à 28 ou 29 selon les niveaux. "De nouvelles inscriptions ont eu lieu récemment, et d'autres pourraient arriver", indique Aline Husson.
La fermeture d'une nouvelle classe viendrait à contre-courant des efforts menés par la mairie, qui prend en charge l'accueil périscolaire du matin. En 2016, les communes de Bernwiller et Ammertzwiller ont construit une "nouvelle école primaire passive, isolée en paille, laine de bois et ouate de cellulose et dont l'architecture est innovante", rappellent les parents.
Lundi 13 mai 2024, parents et élèves se mobilisent à nouveau devant l'établissement. Ils espèrent ainsi peser sur la décision du rectorat qui doit intervenir en juin. Sollicité, le rectorat de Strasbourg n'a pas donné suite au moment où nous publions.