Dans le sous-sol d'un immeuble du centre-ville de Mulhouse, l'eau stagne depuis quinze jours, entraînant une odeur insupportable qui remonte jusque dans le hall. Une locataire a alerté France 3 Alsace. Le bailleur social n’a encore rien fait malgré ses demandes d'intervention.
Les fortes pluies de ce début de printemps peuvent entraîner de sérieux désagréments. C’est le cas dans un immeuble du bailleur social, la Somco, en plein cœur de Mulhouse. Depuis 15 jours, la dizaine de locataires de ces logements sociaux a les pieds dans la vase dès qu’ils doivent se rendre dans leurs garages au sous-sol.
Myriam (prénom modifié) n'en peut plus et pousse un coup de gueule : "Ce matin, l’eau est entrée dans mes chaussures compensées. Il y a au moins 4 cm de vase dans le sous-sol. L'odeur est insupportable. Ça pue jusque dans ma voiture."
Une odeur d'œuf pourri jusque dans une crèche
La mère de famille explique qu'une crèche est installée au rez-de-chaussée, d'où exhalent, du côté de la section des grands, des odeurs d'œuf pourri. Quant à sa voisine de palier, elle aussi est écœurée et n'en peut plus de vivre comme cela. "J'ai un loyer de 750 euros par mois. Je veux bien que ce soit du social, mais quand même", peste Myriam.
La semaine dernière, elle a envoyé un e-mail pour informer son bailleur social, en lui demandant une intervention d'urgence. "Ça devient un calvaire d’avoir accès à son garage. C'est dangereux et sincèrement l'odeur est insupportable. Je vous remercie d’avance pour votre intervention d'urgence" écrit-elle. Trois jours après, le bailleur lui répond : "En effet, de l’eau s'infiltre dans le sous-sol, cela est dû à un défaut d’étanchéité, que nos experts n'ont pas encore réussi à localiser. Restant à votre disposition." Depuis, personne n'est venu nettoyer le garage. Les locataires sont excédés. France 3 Alsace a essayé de joindre la Somco, en vain.
En plein centre-ville, les locataires ont du mal à se garer ailleurs et se sentent abandonnés : "Avec les courses, avec mon fils, les pieds dans l’eau et l’odeur insupportable. Voilà mon quotidien. J’ai même honte d’inviter des gens chez moi", témoigne encore Myriam.