Anaïs, fillette mulhousienne âgée de 10 ans, avait été retrouvée morte, étranglée, trois mois après sa disparition en 1991. Près de 30 ans plus tard, deux juges viennent de reprendre l'affaire grâce à la ténacité de Thierry Moser, l'avocat du père de la victime.
L'affaire Anaïs, du nom de cette fillette mulhousienne de 10 ans qui avait été retrouvée morte, étranglée, trois mois après sa disparition en 1991 connait de nouveaux rebondissements. "J'ai fait un travail de bénédictin, j'ai regardé ce dossier sous tous ses aspects et j'ai constaté qu'il y avait quand même toute une série d'éléments troublants qui semblent désigner un personnage", explique Thierry Moser, l'avocat du père de la victime. Son intuition et ses arguments ont su convaincre le procureur de Mulhouse qui a désigné deux juges d'instruction pour reprendre l'affaire et mener l'investigation. "Je pense qu'un travail sérieux, approfondi et très organisé pourrait nous permettre d'avancer notablement dans cette affaire", a souligné Thierry Moser.
En 2015, l'avocat avait déjà réussi à faire rouvrir le dossier (classé en juillet 1997) en misant sur le progrès de la science, mais les expertises génétiques pratiquées depuis, notamment sur les vêtements de la vcitime, n'ont pas permis d'obtenir de nouveaux éléments. Anaïs avait disparu le 14 janvier 1991 à Mulhouse sur le chemin du retour de l'école, située à seulement 300 mètres du domicile familial. Elle n'avait été retrouvée que trois mois plus tard, morte, au Col de Bussang à la frontière entre le Haut-Rhin et les Vosges, à une cinquantaine de kilomètres. Son corps avait été découvert sous un tas de pierres par des promeneurs. Thierry Moser et le père de la fillette ne s'arrêteront pas avant d'avoir élucidé ce meurtre.