Stocamine : plus de 40.000 tonnes de déchets resteront au fond

Le préfet du Hau-Rhin a tranché le contentieux qui opposait les riverains mobilisés contre les Mines de potasse d'Alsace. La plus grande partie des déchets contenant du mercure seront extraits des puits de StocaMine, mais plus de 40.000 tonnes de déchets ultimes ménagers resteront stockés au fond.

Le préfet du Haut-Rhin Laurent Touvet et la Direction régionale Environnement Logement (DREAL) du Grand Est se voulaient rassurants, lors de la présentation de l'arrêté préfectoral concernant l'avenir de StocaMine.

Le site d'enfouissement de déchets ultimes conservera finalement 40 à 42.000 tonnes de matières issues de l'incinération d'ordures ménagères. Les services de l'Etat estiment que ces déchets ne sont pas solubles, et donc qu'ils ne présentent pas un risque de contamination de la nappe phréatique.

Une partie des déchets toxiques et solubles restera au fond
En revanche, les déchets contenant du mercure, dont on estime le volume à 2.200 tonnes, seront remontés à la surface. Mais il en restera quand même environ 7%, stockés dans des galeries désormais inaccessibles. Le travaux d'extraction sont en cours : depuis 2012, près de la moitié du volume de ces déchets toxiques ont été remontés des puits, lors d'opération qui ont déjà coûté 100 millions d'euros. La masse restante devrait être ramenée à la surface à l'horizon 2019, pour un coût additionnel de 100 millions d'euros, financé par l'Etat. Outre le mercure, le zyrame, un fongicide à base de sels de zinc, sera lui aussi extrait. Ces résidus solubles, trop dangereux et trop polluants pour rester à Wittelsheim sont envoyés sur le site de Sondershausen, en Allemagne.

Des "bouchons" pour confiner les déchets
En outre, la DREAL pilotera les travaux de confinement, en faisant installer des "bouchons", probablement en béton, et des drains pour isoler les déchets de l'éventuelle montée des eaux. Actuellement, le niveau de la nappe se situe à 900 mètres de profondeurs. Les déchets sont quant à eux à 550 mètres de la surface.

Du côté des riverains, la mobilisation continue : le collectif Destocamine espérait que la totalité des déchets soit extraite de StocaMine, estimant que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies dans cette ancienne mine de potasse.

Avec : Laurent Touvet, préfet du Haut-Rhin ; Yann Flory, porte-parole du collectif Destocamine ;


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