VIDEO. Trois ans après l'apparition des premiers cas à Mulhouse, certains patients souffrent toujours d'un Covid long

A ce moment là, la population française ne sait pas encore grand chose de ce mystérieux virus venu de Chine. Le 4 mars 2020, une dizaine de personnes sont déclarées positives au Covid-19 suite à un rassemblement évangélique à Mulhouse. Le virus se propagera ensuite à une vitesse folle. Trois ans plus tard, jour pour jour, le Covid-19 est maîtrisé mais certains patients souffrent de ce que l'on appelle un Covid long, comme Myriam, cette Haut-Rhinoise qui n'a pas pu reprendre le travail.

Le 4 mars 2020, le coronavirus fait une entrée fracassante dans les vies des Mulhousiens puis des Français. Les autorités publiques annoncent une dizaine de cas d'infections avérées, le début d'une longue litanie. On ne le sait pas encore mais l'Eglise de la porte ouverte chrétienne dans le quartier de Bourtzwiller à Mulhouse va devenir un cluster.

Il faut dire que plus de 2.000 fidèles se sont rassemblés une semaine durant entre le 17 et le 24 février 2020, une semaine de carême organisée chaque année depuis 25 ans par l'une des plus grandes églises évangéliques de France. Les contaminations explosent et les vagues vont se succéder les unes après les autres jusqu'en 2022.

Trois ans plus tard, jour pour jour, que reste-t-il de ce traumatisme? Le bout du tunnel pour la plupart d'entre nous, un calvaire pour d'autres, les patients atteints de covid long. Douleurs musculaires, maux de tête, intense fatigue, troubles de la concentration, les symptômes sont nombreux. Myriam Durand en fait partie.

En arrêt maladie depuis qu'elle a été diagnostiquée, elle ne peut pas reprendre le travail. Son médecin l'a envoyée au centre de réadaptation de Mulhouse. Comme elle, ils sont 16 à bénéficier d'un suivi adapté. "C'est un programme personnalisé, on n'a pas toujours le même nombre d'heures ni les mêmes activités, on les adapte aux besoins", explique Alina Orosan, médecin du centre qui a mis en place le protocole.

Myriam bénéficie ainsi d'un suivi de 8 heures par semaine qui mêle kiné, musculation, natation et neuropsychologie. "J'avais de grands espoirs, ça m'a beaucoup aidé au niveau psychologique et neurologique, je ne dirais pas que c'est miraculeux mais c'est un grand pas en avant", confie la patiente.

Une situation maîtrisée mais il va falloir vivre avec le virus

L'épidémie, elle, fait de moins en moins parler d'elle. Il faut dire qu'on dénombre environ 180 nouveaux cas par jour en Alsace à l'heure actuelle alors qu'au plus fort des contaminations en janvier 2022, on était à 10.500.

"L'épidémie a bien diminué, confirme le professeur Yves Hansmann, infectiologue aux HUS de Strasbourg, puisque nous, à l'hôpital, nous ne sommes pratiquement plus confrontés à des cas de covid. Aujourd'hui, la situation est bien maitrisée, on a beaucoup de personnes vaccinées, on a les moyens de se protéger avec un vaccin plus adapté au virus qui circule, pour autant on ne peut pas dire que nous sommes débarrassés du covid. On sait qu'on va devoir vivre avec dans les années à venir. D'ailleurs, la surveillance continue, des labos continuent de faire attention aux mutations, c'est important."

Et l'infectiologue de préconiser le port du masque et la vaccination pour les personnes fragiles. Attention, à partir du 1er mars, la prise en charge des tests covid a changé. Le remboursement total concerne uniquement les mineurs, les personnes souffrant d'affection de longue durée, les personnes âgées de plus de 65 ans et les professionnels de santé. Les autres devront s'acquitter de 30% du prix si c'est un médecin ou un pharmacien qui réalise le test et 40% si c'est une infirmière ou un kiné. Le test est entièrement remboursé si vous si vous disposez d'une mutuelle.

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