Les preneurs d'otage de la prison d'Ensisheim mis en examen

Les trois détenus, qui ont retenu dans la nuit du 4 au 5 juin un gardien de prison durant plus de dix heures dans la maison centrale d'Ensisheim, dans le Haut-Rhin, ont été mis en examen et  incarcérés dans trois autres prisons, a-t-on appris mercredi 7 juin auprès du parquet de Colmar.

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Les trois détenus, Francis Dorffer, Karim Bouazza et Michaël Wasilewski, ont été mis en examen pour séquestration, tentative d'évasion, violences avec armes sur personne dépositaire de l'autorité publique et dégradations de biens d'utilité publique.
           
Le soir du dimanche 4 juin, un surveillant avait été pris en otage par les trois hommes, qui purgent tous de lourdes peines, et le GIGN intervenu sur place avait négocié toute la nuit pour leur reddition.




Aucune violence autre que psychologique n'avait été exercée à l'encontre du surveillant-brigadier. Les trois détenus, dont l'un agissait en état de récidive, encourent une peine maximale de 30 ans de réclusion criminelle.
           
Francis Dorffer, qui a maintenant cinq prises d'otages en milieu carcéral à son actif, avait justifié sa dernière action par son désir d'être transféré à la prison d'Ensisheim car sa femme et leur enfant habitent à Mulhouse. Condamné, il avait été transféré à Ensisheim où il était détenu jusqu'à lundi matin.

Un peine exemplairement dissuasive



Lundi 5 juin, à l'issue de la prise d'otage, le syndicat national pénitentiaire FO réclamait "une peine exemplairement dissuasive".

Dans un communiqué, FO rappelle que les gardiens ne sont "pas payés pour être pris en otage" et accuse l'administration pénitentiaire de considérer ce genre de crime comme faisant partie "des risques du métier".

"Les prises d'otages doivent être déclarées cause nationale pénitentiaire (et) les détenus (...) doivent subir une peine exemplairement dissuasive tant dans l'aspect pénal que dans les suites de la gestion de leur peine", poursuit le syndicat majoritaire chez les gardiens de prison.
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