Une centaine de personnes s'est donnée rendez-vous ce dimanche 14 mai pour un pique-nique citoyen à l'endroit où devrait sortir de terre la zone d'aménagement concerté d'Issenheim (Haut-Rhin). Objectif : alerter sur les problématiques environnementales soulevées par ce projet.
Bien aidé par une météo douce et agréable, le collectif Alternatives Daweid a pu organiser un pique-nique citoyen ce dimanche 14 mai. L'endroit était tout trouvé : le site de la future zone d'aménagement concerté à Issenheim, un projet mené par la communauté de communes de la région de Guebwiller.
Ils étaient une centaine de personnes rassemblées pour protester contre l'emprise qu'aura cette ZAC sur les terres agricoles et le paysage de se secteur. "Notre objectif c'est bien sûr de protéger les terres agricoles, de protester contre les pollutions que va engendrer un tel projet notamment avec l'augmentation de la circulation et de lutter contre l'enlaidissement du paysage à l'entrée de la vallée", explique Philippe Aullen, membre du collectif.
Les intérêts économiques et les intérêts environnementaux mis dos à dos
Lors de sa délibération du 11 février 2020, le Conseil de Communauté de communes de la région de Guebwiller s'est donc porté acquéreur de 27,5 hectares de terrain au lieu-dit Daweid à Issenheim. Finalement seuls 20 hectares seront utilisés pour la construction de la ZAC dans le projet. Le reste sera converti en prairies humides dans le cadre des compensations environnementales.
Des compensations jugées d'ailleurs insuffisamment précises par l'autorité environnementale qui a publié son avis en novembre 2022. Elle recommande notamment "au pétitionnaire de compléter son dossier de création en indiquant la localisation, la nature et le dimensionnement des mesures de compensation de la destruction de zones humides".
Dans son rapport, la communauté de communes, que nous n'avons pas encore réussi à joindre, précise qu'elle souhaite "développer l’offre foncière et immobilière à vocation économique de façon à favoriser le maintien et le développement de l’emploi sur son territoire. Elle souhaite pouvoir attirer de nouvelles entreprises et/ou offrir la possibilité à celles déjà implantées sur son ban intercommunal de s’étendre", avec à la clé environ 500 emplois.
Mais pour permettre l'artificialisation des sols de cette zone, le plan local d'urbanisme devra être modifié. Le collectif espère ainsi avoir le temps de faire pression sur les élus pour qu'ils changent d'avis.