En France, 18% des pratiquants et pratiquantes du vol libre sont des femmes. Pour leur donner envie de s'adonner au parapente ou au deltaplane, la Fédération française a organisé trois journées 100% féminines à Oderen (Haut-Rhin).
En France, le vol libre reste surtout une affaire d'hommes. Pour donner envie aux femmes de s'investir dans cette activité, où elles sont encore peu nombreuses, trois journées leur étaient consacrées dans le massif de Vosges en cette fin août 2023.
Malgré un vent capricieux dans les hauteurs d'Oderen (Haut-Rhin), une centaine de femmes s'est rendue à l'édition 2023 du vol libre au féminin (VLAF), organisé par la Fédération française de vol libre (FFVL).
"Les femmes sont aussi capables de voler que les hommes ! D'ailleurs, on a de très grandes championnes qui sont dans le top 10 mondial. L'histoire a fait que le parapente avait une image de pionniers qui prenaient des risques etc... Ça a souvent freiné l'accès des femmes à cette pratique", explique Véronique Gensac, ex-présidente de la FFVL.
Pour montrer que la pratique est accessible pour toutes, des initiations sont proposées. "On peut découvrir des sensations complètement uniques ! On recherche des femmes dans toutes les disciplines. Le cerf-volant et le boomerang ont l'avantage d'être accessibles aux enfants", continue Véronique Gensac.
L'air est un milieu très original. Il s'y passe beaucoup de choses mais on ne les voit pas!
Véronique GensacEx-présidente de la FFVL
Ce qui n'est pas le cas du parapente, pour lequel il faut avoir au moins 14 ans. "Il faut du temps pour avoir les capacités mentales qui permettent de se situer dans l'air et d'être suffisamment réfléchi pour ne pas trop se mettre en danger. Mais on peut apprendre à analyser ce qu'il se passe dans l'air. C'est un milieu très original. Il s'y passe beaucoup de choses mais on ne les voit pas!"
Parmi les femmes présentes à Oderen ce dimanche 27 août, Léa, 28 ans, a commencé le parapente il y a moins d'un an après un vol en biplace il y a plusieurs années. "Je me suis dit 'Pourquoi pas moi ?' et j'ai sauté le pas ! Évidemment, ça me prend du temps, surtout mes week-ends. En m'engageant auprès du club, je savais dans quoi je me lançais. Et ici, il y a une chouette ambiance, on apprend à se connaître et on se donne des conseils techniques de maîtrise de la voile. "
La règle numéro 1 dans le parapente, c'est d'être patiente.
Annie CuninPrésidente du club "Grand Vol" de Breitenbach
"Ce sont des semaines et des semaines de formation et de travail ! La règle numéro 1 dans le parapente, c'est d'être patiente car les conditions météo ne sont pas toujours favorables pour le vol libre. Alors, il faut attendre pour pouvoir voler en toute sécurité", continue Annie Cunin, présidente du club "Grand Vol" de Breitenbach et coorganisatrice de ces journées dédiées aux femmes.
L'objectif de ces journées est d'attirer le plus de femmes possibles, les organisatrices de VLAF veulent les voir plus nombreuses à un niveau professionnel et dans des postes à responsabilité au sein des clubs.