150 agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Haute-Marne à Chaumont ce mercredi 13 novembre pour demander, entre autres, la mise en place de mesures de soutien. Des discussions avec la préfète ont eu lieu pendant près d'une heure.
Des agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Haute-Marne à Chaumont ce mercredi 13 novembre pour manifester. Au cœur des revendications, trois points principaux : "la mise en place de mesures de court terme pour pallier la moisson qui n'a pas été bonne, la simplification des normes franco-françaises au niveau national, et éviter une baisse de budget sur la PAC (politique agricole commune)", synthétise Frédéric Van Westeinde, directeur de la fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles de la Haute-Marne.
La crainte de voir la signature du Mercosur actée, "qui fait peur à toutes les filières" est également au cœur des débats. Alors que le Premier ministre, Michel Barnier, est à Bruxelles ce mercredi 13 novembre pour porter la position du gouvernement français, qui juge le texte "inacceptable en l'état".
Près d'une heure de discussions avec la préfète
Sur place, ce sont officiellement 150 personnes de tout âge qui se sont mobilisées, accompagnées de 500 panneaux d'entrée ou de sortie de commune. Des discussions avec la préfète ont eu lieu pendant près d'une heure, de 12 h 30 à 13 h 30, et les agriculteurs ont quitté les lieux aux alentours de 15 h 30.
"On a brossé quasiment tous les sujets : le Mercosur, les réglementations, le sujet Lactalis, les dégâts du gibier en Haute-Marne, le contexte agricole, le désir de souveraineté alimentaire... La préfète nous a répondu qu'elle n'a pas vraiment la main sur tout ça, mais elle va savoir le faire remonter au ministère. C'est un bon point", relate Thomas Millot, secrétaire général des Jeunes agriculteurs de la Haute-Marne.
Pour lui, malgré le peu d'avancées concrètes, le message est passé, peut-être même plus que prévu : "je pense qu'elle (la préfète) ne s'attendait pas à ce qu'on laisse les panneaux et la paille de maïs en partant. L'an dernier, on a retourné les panneaux de commune et ça n'a pas suffi, donc cette année, on les laisse sur place devant la préfecture. On pense avoir passé un bon message. Et on est satisfaits de la mobilisation de nos jeunes, on est rassurés qu'ils aient répondu présents", conclut le secrétaire général.