Accompagnés d'une dizaine de tracteurs et de quelques carcasses animales, environ 200 agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Chaumont (Haute-Marne) pour manifester contre les contraintes auxquelles est confrontée la profession.
"Un jeune qui voit tout ça, cela ne lui ne donne vraiment pas envie de devenir agriculteur". Le constat est amer, et il est dressé par Sébastien Riottot, président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de la Haute-Marne. Ce jeudi 30 novembre, avec une dizaine de tracteurs et quelques carcasses animales, environ deux cents agriculteurs (selon les organisateurs) se sont rejoints devant la préfecture de Chaumont (Haute-Marne) pour manifester.
Leurs principales revendications ? "Nous manifestons contre les contraintes et normes auxquelles nous sommes confrontés au travail. L'augmentation des charges, les normes d'installations en termes de bâtiments, qui sont les mêmes pour nous que pour l'industrie lourde, même si nous n'avons qu'un élevage. Nous avons les mêmes revendications qu'à l'échelle nationale", résume le président.
"Nous sommes en plein contexte d'inflation, et on nous exige de moins produire"
La notion de jachère est aussi au cœur des protestations : "on nous impose 4 % de jachère, à savoir de terres non productibles. Voilà deux ans qu'on se bagarre et qu'on obtient des dérogations, mais on n'en aura plus au Printemps. Nous sommes en plein contexte d'inflation, et on nous exige de moins produire".
Enfin, vient la question des loups, d'où la présence de carcasses animales. "Nous avons emmené les brebis tuées par les loups. L'espèce n'est plus protégée comme elle l'était auparavant, elle est même en début de surpopulation dans quelques zones et elle fait de plus en plus de dégâts. Si on nous autorise le tir létal, certes, ils finiront par revenir, mais ça nous laisserait un temps de répit", préconise Sébastien Riottot.