Le départ de la 63e course cycliste du Paris-Troyes est donné depuis Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), ce lundi 6 mai. Johan de Jonckheere s'est entraîné toutes les semaines pour y participer.
Ce sont des routes qu'il connaît bien. Ce lundi 6 juin 2022, jour de la Pentecôte, Johan de Jonckheere va montrer de quoi il est capable.
Le cycliste de 29 ans, capitaine de l'Union vélocipédique de l'Aube-Club Champagne (UV Aube, l'une des 25 équipes participantes), s'est entraîné chaque semaine. Il participe à une course mythique : le Paris-Troyes, dont c'est la 63e édition.
Et cette année, les choses ont changé. Outre le changement de date (juin au lieu de mars), le départ sera donné aux 247 cyclistes non pas de Nogent-sur-Seine (Aube), comme à l'accoutumée mais de Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne, voir sur la carte ci-dessous).
Un symbole puisqu'il s'agit du dernier lieu de résidence du Général de Gaulle. Depuis peu, un stade y porte même son nom. Preuve de la place accordée au sport dans ce village de 350 âmes.
Un pic à 384 mètres d'altitude
Le tracé de 180 kilomètres comprend plusieurs sérieuses montées, comme le passage par Colombey (en plus du départ) à 360 mètres d'altitude, la série de dénivelés entre Bar-sur-Aube et Proverville (165 mètres), ou la montée conséquente suivant Spoy (179 mètres).
C'est "la dernière partie qui peut permettre d'avoir un gros mouvement de course", observe Johan de Jonckheere auprès de France 3 Champagne-Ardenne. Celui-ci évoque en fin de parcours l'enchaînement de "quatre petites difficultés : Laubressel, Champigny, Dosches, et Mesnil-Sellières. C'est là où les coureurs pas rapides au sprint ou les équipes en surnombre peuvent faire un mouvement de course."
À noter également : le passage par les lacs de la forêt d'Orient. Les cyclistes auront donc un superbe paysage à contempler... du moins s'ils avaient le temps. L'arrivée se fera devant le stade de l'Aube. Les curieuses et curieux, en tout cas, seront bien au rendez-vous au départ comme à l'arrivée, et au fil des étapes.
Johan de Jonckheere, qui roule à domicile, compte là-dessus. "Je pense qu'on sera reconnu. Parce qu'on est chez nous et que les gens ont l'habitude de nous voir sur les routes à l'entraînement, ou de venir s'entraîner avec nous. Beaucoup seront là comme spectateurs. On ne sera peut-être pas les plus forts, mais on sera les plus encouragés." Le public n'a plus qu'à donner de la voix.