Le préfet de la Haute-Marne, Joseph Zimet, a annoncé ce 27 octobre le passage de la Haute-Marne en zone de couvre-feu dès vendredi 30 octobre minuit. Il sera donc interdit de se déplacer entre 21h et 6h du matin. Le port du masque généralisé pourrait lui intervenir à partir du 2 novembre.
Il était le dernier département de Champagne-Ardenne à ne pas être passé en zone de couvre-feu après l'annonce du Premier ministre, Jean Castex, jeudi 22 octobre. Pourtant, au lendemain de cette annonce, le préfet de la Haute-Marne, Joseph Zimet, ne se montrait pas très optimiste quant à la possibilité d'échapper à une telle mesure.
"La Haute-Marne ne vit pas à l'abri de cette pandemie mondiale. Nous avons quelques jours de retard mais nos chiffres ne sont pas bons, la situation est mauvaise, nos capacités hospitalières sont limitées, nos soignants sont fatigués", avait martelé le préfet.
Ce mardi 27 octobre, Joseph Zimet a donc annoncé un couvre-feu dans le département à partir de minuit vendredi 30 octobre sur la même base que celui qui touche les autres territoires passés sous ce régime, à savoir une interdiction de se déplacer entre 21h et 6h. "C'est un cadre, je dois le reconnaître, qui est contraignant, qui est difficile mais qui est inévitable si nous voulons endiguer l'épidémie dans le département, dans la région et dans le pays", a-t-il indiqué.
Port du masque généralisé dès le 2 novembre ?
Après une réunion de près de deux heures avec les élus (parlementaires, maires etc) haut-marnais, le préfet a par ailleurs annoncé avoir obtenu "la quasi-unanimité" quant à sa proposition de généraliser le port du masque sur l'ensemble du territoire du département. Une mesure inédite en Champagne-Ardenne où celui-ci est toujours conditionné à un nombre d'habitants dans une commune, 3.500 dans la Marne et 2.000 dans les Ardennes par exemple. "J'appréhendais les réactions à cette mesure mais nous avons l'union sacrée ce soir et je tiens à souligner la grande compréhension de tous face à l'acuité des problèmes liés au virus dans le département", s'est félicité Joseph Zimet.Un arrêté pourrait donc être pris en ce sens dans les prochaines heures et intervenir "en cas d'accord de l'ARS, à partir du 2 novembre".