Haute-Marne : deux globe-trotters redécouvrent leur département natal,  "ici, c’est frais, c’est vert, c’est beau "

A eux deux, ils ont déjà visité une bonne partie de la planète. Cet été, deux Haut-Marnais se lancent à la découverte de leur département natal, avec la ferme intention de faire (re)découvrir les richesses d’un territoire encore méconnu.

Arpenter la Haute-Marne à vélo pendant un mois ? Une promenade de santé, quand on a déjà fait le tour du monde ! Depuis le 8 août, deux enfants du pays se sont lancés dans le projet, un peu fou, de (re)découvrir leur département. Objectif : « rendre fiers les Haut-Marnais » en mettant en valeur le terroir et les acteurs d’un département méconnu, grâce à des comptes-rendus quotidiens sur les réseaux sociaux et dans le Journal de la Haute-Marne.

Les deux cyclistes ne tiennent pas en place. A 24 ans, le Langrois Théo Caviezel, curieux hyperactif et passionné d’anecdotes historiques, a déjà fait le tour du monde en solitaire. Entrepreneur précoce, cet ex-collaborateur parlementaire de l’ancienne députée Bérangère Abba a fondé, avant sa majorité, une agence de communication et un média équestre, « Stud for life », qu’il a depuis vendu à un investisseur.  

Son compagnon de route et ami de longue date, Johann Legrand, est un enfant du Bassigny haut-marnais. Après cinq ans dans les télécommunications à Paris, ce gendarme réserviste de 31 ans a exploré l’Europe et l’Amérique du Sud, où il s’est installé, avant que la pandémie de Covid-19 ne le pousse à revenir en France. Le projet est né il y a un mois dans l’esprit du benjamin, en plein jogging. « Je venais de démissionner, c’était le moment, nous raconte-t-il ce samedi 14 août par téléphone depuis Genevrières, à peine sorti d’une visite de fromagerie. 

"Après avoir convaincu Johann, on a souligné sur une carte tous les villages qui nous intéressaient, parce qu’on les connaissait ou qu’on savait que des initiatives y étaient nées. Il ne restait plus qu’à dessiner l’itinéraire ! » La suite logique de leurs pérégrinations dans le monde, même si « le Covid-19 a aidé à faire aboutir ce projet », reconnait-il : « Ici, c’est frais, c’est vert, c’est beau : tout ce que les urbains recherchent aujourd’hui ».   

Promouvoir le tourisme made in France 

Avec leur road-trip local, les ambassadeurs improvisés s’adressent avant tout aux Haut-Marnais, « un peuple de taiseux, d’oubliés, alors qu’il y a des raisons d’être fiers, et même orgueilleux, d’habiter ici ! » Le jeune Langrois abonde : « On a le plus vieil hôtel de France, des fromages exceptionnels, des villes vieilles de 3 millénaires, un Parc national de forêts qui est un poumon vert français… Il y a même des morceaux d’une météorite martienne tombée à Chassigny, dans des musées à New York ou à Londres ! » 

Plus besoin de partir à Mykonos pour être dépaysé 

Théo Caviezel

A l’heure où le monde entier redécouvre le tourisme local, « on veut aussi prouver qu’il n’y plus besoin de partir à Mykonos pour être dépaysé ! Dans un département, il y a tout un monde. ». L’idée est enfin d’inciter leurs concitoyens baroudeurs à effectuer le même type de pèlerinage. « On veut dire aux jeunes, et pas seulement, qu’ils peuvent se réapproprier leur territoire », résume Théo Caviezel, qui conseille à ceux qui envisagent de se lancer dans l’aventure « d’y aller avec les tripes. Il faut bien s’entourer, aller chercher les sponsors au culot, et ne pas hésiter à nous contacter ! » 

Des rencontres et des hébergements insolites

Eux ont levé des fonds auprès du Département et de l'abbaye d’Auberive, où ils ont commencé leur périple le 9 août 2021. A raison de 30 à 70 kilomètres par jour, ils ont déjà exploré une bonne partie du Sud du département sur leur « Moustache bikes », des vélos électriques produits dans le Grand Est. 

Chaque jour, ils rencontrent des acteurs du patrimoine local qui leur font découvrir leur univers : des maires, des agriculteurs, des passionnés de plantes, de musique ou de peinture, une structure d’insertion par l’emploi, et même une éleveuse d’alpagas. « On laisse une grande place au hasard, des créneaux pour se laisser entraîner par des rencontres fortuites… Ce sont ces moments qui ont rendu magiques mes précédents voyages. » 

La nuit, l’exploration continue grâce à des hébergements insolites. Des cabanes haut-perchées dans le vallon d’Amorey aux roulottes de l’Herberie de la Tille, en passant par la médiévale Tour des Villains, à Montsaugeon : les séjours à l’hôtel, trop anodins, sont évités autant que possible. D’autant qu’ils sont accueillis les bras ouverts : « Depuis le début, on n’a pas payé un seul repas ni un seul logement ! » Autant de rencontres et de souvenirs qu’ils comptent bien compiler dans un livre, avant, peut-être, de renouveler l’expérience dans d’autres territoires.       

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