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A Villegusien en Haute-Marne au sud de Langres, de mars 1915 à juin 1919, des centaines de prisonniers allemands sont utilisés pour réaliser toutes sortes de travaux dans cette commune. De la « houille humaine » C’est en ces termes qu’un parlementaire français qualifie les prisonniers de guerre allemands. Une main d’œuvre que les autorités françaises vont vite rentabiliser pour remplacer les paysans ou les ouvriers français partis au front.

A Villegusien, dès mars 1915, 100 prisonniers allemands sont mis à disposition des Ponts et Chaussées pour travailler dans des carrières de pierres et consolider cette digue, endommagée l’année précédente. Au début, ces prisonniers sont logés sur des péniches avant que des baraques en bois ne soient installées. Au fil des années, un véritable camp voit le jour avec 250 prisonniers de guerre.

Source archives : Collection privée Jean – Pierre Maucolin/Collection privée Gérard Curel/Archives départementales de Haute-Marne/BDIC Fonds Valois/Journal « Le Spectateur »/Pathé Gaumont/BNF Gallica ©France 3


La journée des prisonniers allemands est encadrée : 7h30 de travail par jour avec un coup de sifflet à la fin de chaque journée synonyme de diner. Au menu, de la soupe, un peu de bœuf et une boule de son avec pour les prisonniers les plus méritants un quart de vin. Leurs dortoirs sont plus que sommaires : une couche de paille d’une vingtaine de centimètres et 2 couvertures par homme pour se chauffer. Le dimanche, les allemands en profitent pour laver leur linge ou écrire à leurs famille afin d’obtenir quelques rares colis.

Dans toute la Haute-Marne, ces prisonniers deviennent vite une véritable attraction pour la population : on se presse pour voir de près ceux que l’on surnomme « les sales boches ». Au sein du camp, la discipline est stricte : les réfractaires au travail qui simulent des maladies sont envoyés en prison tout comme les quelques évadés, vite repris par les autorités française. En quatre ans, deux prisonniers allemands meurent à Villegusien avant d’être enterrés à Berru près de Reims. Les travaux de la digue s’achèvent fin 1917 mais la plupart des prisonniers restent sur place jusqu’en juin 1919 et la signature du Traité de Versailles.

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