Passionné de l'univers du cirque, des parcs d'attraction et des monuments, Roman Kennel, 15 ans, a décidé de reproduire ses manèges préférés en maquette. Un passe-temps qui l'occupe plusieurs heures par jour. Rencontre avec l'adolescent originaire de Bannes, à une dizaine de kilomètres de Langres.
C'est avec minutie que Roman manipule chacune de ses maquettes. Âgé de 15 ans, le lycéen haut-marnais s'est pris de passion pour les reproductions miniatures de ses manèges préférés de Nigloland, le célèbre parc d'attraction qui devrait rouvrir ses portes le 11 juillet prochain. "En moyenne, je fais une maquette par semaine, parfois plus", raconte Roman Kennel. "Il y a des jours où il va y passer une heure, d'autres fois quatre ou cinq heures, abonde Dominique, son père. Il ne voit pas le temps passer."
Tout a commencé avec des maquettes de cirque, il y a un peu plus d'un an. Passionné par cet univers, Roman a à cœur de reproduire les chapiteaux et les caravanes... "Le cirque j'ai toujours aimé ça, affirme le Haut-Marnais. L'ambiance, les affiches… j'aime bien. Depuis que je suis tout petit." Avant de confectionner des maquettes, le jeune garçon adorait mettre en place ses Playmobil consacrés au cirque. "Je les installais pour que ce soit bien fait, il fallait que tout soit bien installé pour que ce soit très réaliste. Je ne jouais pas beaucoup avec, ce qui me plaisait, c'était de les voir installés", raconte-t-il enjoué.
Trouver des solutions et travailler son imagination
L'an dernier, l'adolescent découvre le parc de Nigloland. Cette fois, il décide de reproduire ses manèges préférés, dont celui du donjon qui lui a demandé beaucoup de travail. "J'ai commencé par un des manèges les plus compliqués, le donjon avec la tour, commente-t-il. Au départ, j'en faisais un par-ci par-là, et puis j'ai voulu faire tout le parc d'attraction." S'il n'a pas encore terminé, Roman a plus d'une vingtaine d'attractions et monuments construits pour le moment. "Le but serait d'avoir toutes les attractions, les boutiques et restaurants", dit-il simplement.
Ce qui plaît le plus à Roman, c'est de devoir "trouver des solutions". Comprendre : élaborer les plans des maquettes, trouver l'équilibre pour que le grand huit confectionné à partir de boîtes de biscotte tienne en place. Si au départ le néophyte profitait des conseils avisés d'un maquettiste, au fur et à mesure, il a peaufiné sa propre technique."Je cherche également des plans des manèges et des photos. Je fais comme je peux, je réfléchis et ça me fait travailler", détaille-t-il.
Sur son compte Instagram @roman_land_52, Roman affiche ses créations et répond aux questions de ses abonnés.
Une fois la construction réalisée, Roman colorie le carton à la peinture acrylique ou au feutre et au crayon de couleur quand celles-ci sont trop petites. "Il ne cherche pas à faire une reproduction, il y met beaucoup d'imagination, ce qui donne plus de charme à ses maquettes, observe Dominique, son père artiste peintre. Il trouve des solutions car il y a beaucoup de problèmes à résoudre." Son père, qui fut également maquettiste, cite l'exemple d'un toit que Roman a fabriqué dans lequel il devait intégrer une tour et faire en sorte qu'elle s'intègre à la maison. "Plus vous travaillez sur des maquettes, plus vous trouvez des solutions et plus vous vous améliorez tout en conservant votre esprit imaginatif", assure Dominique Kennel.
Pendant longtemps, le jeune maquettiste cherchait à produire en nombre. Désormais, il préfère consacrer plus de temps à chacune d'elle, chiadant un peu plus chaque détail. "Avant j'allais plus vite pour les faire, mais je trouve que c'était moins bien fait, juge-t-il. J'en fais moins, mais pour que ce soit plus précis et plus réaliste à la fin. Je veux que ce soit bien fait et qu'il n'y ait rien à dire sur la maquette."
Crayons de couleur, acrylique et boîtes de biscottes
Même si sa passion est légèrement encombrante, le jeune homme peut compter sur le soutien sans faille de ses parents, devenus de grands consommateurs de biscottes. "Avant je ne buvais qu'un café au petit-déjeuner, maintenant je prends deux ou trois biscottes, sourit Sylvie, sa maman. Il récupère tous les cartons des courses. On l'encourage beaucoup tous les deux." Forcé de nettoyer sa chambre lui-même pour ne pas abimer ses maquettes, Roman est heureux à chaque fois qu'il en termine une nouvelle. Ce qui lui manque, c'est du temps. "Je m'ennuie jamais, s'enthousiasme Roman. Quand je vais au lycée, je fais des maquettes dès que possible. Mais même durant le confinement, je n'avais pas assez de temps pour faire tout ce que je voulais en une journée."
En plus des maquettes de manèges, Roman reproduit des monuments miniatures de Langres et des alentours, comme la porte des moulins ou la maison renaissance de Langres. De quoi occuper l'artiste encore quelques temps.