Chaumont : du mobilier urbain conçu et fabriqué par des étudiants du lycée Charles-de-Gaulle

Un immense banc de sept mètres de long a été installé sur la place des Droits de l'Homme dans le centre-ville de Chaumont en Haute-Marne. Le fruit du travail de quatre étudiants en Licence Création et design du cadre de vie du lycée Charles-de-Gaulle. Un aménagement qui n'est peut-être qu'un début.

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« Très jolie et très bonne idée ». « Génial !». « Une très belle réalisation ». « On en veut partout ». Les réactions sont unanimes. Le nouveau banc installé sur la place des Droits de l'Homme de Chaumont en Haute-Marne est un succès. Ce nouvel aménagement est le fruit de l'imagination de quatre étudiants de la licence Création et design du cadre de vie du lycée Charles de Gaulle. Parmi eux, Adrien Béret, originaire de Millau dans l'Aveyron, est agréablement surpris par ces retours. « On est très content que ça puisse plaire et qu'on puisse participer en quelque sorte à la vie de Chaumont. Que ce soit concret dans la vie des gens, c'est vraiment bien, c'est ce qu'on espérait. »

 

 

 

Cet ouvrage en forme de vague fait 7,30 mètres de long, 2 mètres de large et pèse environ 300 kilos. Il a été réalisé en douglas, un bois local, naturellement durable. « Dans le cadre de leur projet tuteuré, les étudiants ont eu une semaine pour fabriquer ce banc dans les ateliers du lycée. Au total, cela correspond à 200 heures de travail accumulées », détaille David Osmond, le professeur qui a supervisé la réalisation. Un travail qui fait suite à un long processus de conception technique pour parfaitement encastrer ce meuble aux grandes jardinières préexistantes sur la place.

 

 

 

Les étudiants se sont également intéressés aux aspirations des riverains de la place. « On a fait un sondage, surtout auprès des étudiants qui vivent dans les logements du Foyer Rémois sur la place, explique Marie Gillon. Il est revenu surtout le fait que la place est triste, pas du tout dynamique, que ce n'était qu'un lieu de passage. Ils demandaient un lieu où on pourrait se rassembler. »

 

Une commande de la ville

Cette idée est née au début de l'année scolaire. Depuis de nombreuses années, la ville de Chaumont et le lycée Charles de Gaulle entretiennent des liens étroits pour mener en commun des projets qui profitent à tous. Comme à chaque rentrée universitaire, Arnaud Cousin, directeur de la Politique de la ville et de l'habitat à l'Agglomération de Chaumont, est allé à la rencontre des étudiants pour leur proposer des pistes de travail.

« On essaie de trouver des sujets qui pourraient intéresser les élèves des différentes sections du lycée Charles de Gaulle et notamment la Licence professionnelle Design et Cadre de vie. Cette année, on a voulu parler de la démarche d'urbanisme transitoire. » L'idée ici est de penser à l'aménagement d'espaces urbains désaffectés, en déshérence, parfois même des friches pour leur redonner une nouvelle fonction et un nouveau dynamisme.

 

 

 

En ce sens, la place des Droits de l'Homme et la place des Droits de l'Enfant, grande esplanade minérale sans vie, correspondait parfaitement à la définition. « C'est un espace qui a priori rassemble beaucoup d'atouts, explique Arnaud Cousin. Il est en plein centre-ville de Chaumont. Il y a du stationnement et des commerces à proximité, le Marché couvert à proximité. Il y a aussi une centaine de logements étudiants du Foyer rémois... Et pourtant, c'est un espace désert. On a donc demandé aux étudiants de réfléchir à des aménagements, des fonctions, des usages pour lui redonner vie. »

À lui seul, le banc contribue déjà à changer la physionomie de l'entrée de cette place mais dans leur projet d'études, les étudiants imaginaient aller encore plus loin. « Au départ, on avait prévu d'installer un autre petit banc autour d'une autre jardinière, détaille Marie Gillon. On voulait installer également une pergola avec en dessous un boulodrome. L'idée était aussi de mieux végétaliser l'espace. Sur la place des Droits de l'Enfant, un peu plus loin, on avait imaginé un mur avec des alvéoles pour planter des herbes aromatiques. »

 

 

 

La ville, séduite par cette promesse souhaite aujourd'hui poursuivre cet élan. « On envisage maintenant de construire au moins un autre banc, peut-être davantage si on peut, espère Arnaud Cousin. On pourrait faire appel à d'autres filières du Lycée Charles de Gaulle qui ont des capacités dans la construction en bois et qui trouveraient dans ce projet un intérêt pédagogique. L'idée est aussi de réfléchir également à intégrer le graphisme dans cet espace, d'apporter également plus de végétal, avec par exemple l'idée de créer des îlots de fraîcheur comme on en voit de plus en plus en ville. »

L'idée est que ce projet ne reste pas qu'un projet d'étude. S'il est pertinent, on a tout intérêt à le mener – Arnaud Cousin, directeur de la Politique de la ville à l'Agglomération de Chaumont

Les quatre étudiants travaillent également à un autre projet pour la ville de Chaumont. « Dans le cadre d'un stage à la mairie, nous avons réfléchi à l'aménagement d'une boutique dans la rue Pasteur, explique Barthélémy Cuilleret. Ce serait un endroit pour accueillir les personnes qui veulent se renseigner sur le projet Coeur de ville. On a conçu un espace accueil et après un espace plus confidentiel pour des rendez-vous. Les plans sont prêts, ne reste plus maintenant qu'à les réaliser. »

 

Du circuit court version mobilier urbain

Pour le lycée Charles de Gaulle, ces bonnes relations avec la ville sont un avantage considérable d'un point de vue pédagogique. Ils permettent aussi de mieux faire connaître lycée et le savoir qu'on y enseigne. Pour son proviseur Éric Mariet, « ce genre de partenariat met en œuvre les compétences professionnelles que les étudiants apprennent au quotidien et il participe aussi au rayonnement local, au lien entre les étudiants et la ville. La mairie a toujours tenu à ce que notre filière bois puisse avoir des débouchés locaux pour la mettre en valeur, pour être mieux connue par les habitants et même au-delà en Haute-Marne et dans les départements limitrophes. C'est une très bonne chose ».

Une collaboration dont tout le monde se félicite. Au lycée, à la mairie et désormais aux abords de la place des Droits de l'Homme.

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