EN IMAGES. Aurores boréales : "celle-là je vais l'encadrer", sa photo devient virale, mais interroge les sceptiques

La nuit du 10 octobre a été marquée par de nombreuses aurores boréales en France. Sur les réseaux sociaux, certains internautes mettent en doute la réalité de certains clichés. Les photographes sont pourtant formels. Il faut faire le bon réglage.

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Les aurores boréales sont le nouveau terrain de jeu et de travail de nombreux photographes en France. Provoquées par un phénomène de tempêtes solaires, elles ont cette année bien visibles en France. 

Dans le pays du lac du Der en Haute-Marne, connu pour son festival de photo animalière à Montier-en-Der, on ne rigole pas avec le 3e art. Mais face à la publication massive de photos de ciels colorés, certains internautes s'interrogent à haute voix. "Faut pas trop forcer sur les couleurs...", écrit l'un d'entre eux sur la page Facebook consacrée aux aurores boréales en France.

Il s'agit pourtant d'une photo prise le 10 octobre au soir vers 19 h 30 en Haute-Marne. Son auteur est formel. "J'ai sorti mon boîtier canon R6 m2 objectif 24/105 j'étais à Iso 1000, 24mm, ouverture à f4, et 25 secondes", précise Franck Troubady, contacté au lendemain de la prise de vue. Il n'a retouché que l'église de Champaubert au bord du lac du Der, pour l'éclairer un peu. 

Ci-dessous, la carte du lieu d'où la photo a été prise. 

"Un truc de dingue"

Cet ancien militaire était d'ailleurs accompagné du photographe bien connu dans la région des lacs de Champagne Pascal Bourguignon. "Il était 19 h, j’ai attendu un peu, je me suis préparé, je faisais des clichés. L'aurore boréale n’était pas visible à l’œil nu, mais à force de prendre des photos, ça arrivait, j’ai fait mes réglages. Et voilà le résultat. Pascal Bourguignon a même été étonné par les couleurs sur place. C’est un truc de dingue, mais ce n'est pas du Photoshop". 

Pascal Bourguignon a posté à son tour ses images d'aurores boréales au lac du Der. En expliquant le contexte. "Réalité, photo trafiquée, photoshop, IA ... ? Rien de tout ça, mais un peu de tout quand même, sauf l'IA ! Pour mettre les choses au point, au départ ce n'était pas visible a l'œil nu, mais l'appareil, avec ses poses longues, enregistre bien plus de choses que ce que l'on peut voir à l'œil nu. En particulier le GFX qui est quand même, dans ces conditions, un truc de fou. Mais vers minuit, c'était bien fort, on les distinguait bien a l'œil alors voila mes images". 

Cyril Pujol, lui aussi photographe passionné qui en a fait son métier, était de sortie ce jeudi soir du 10 au 11 octobre. Ses clichés, il les a pris entre 22h et 23h. "C'est la première fois cette année, les aurores étaient très visibles, j’avais loupé le coche il y a quelques mois. L'appareil photo ne fait pas tout, il faut jouer avec la vitesse, je joue sur le temps de pose. Là, j’étais à environ 10 secondes de pose, parfois 30 secondes". Pas de la retouche, juste de la technique.

Photographe professionnel, Olivier Frajman, lui, s'est rendu sur la colline de Montgueux, près de Troyes (Aube), vers minuit 30, ce vendredi 11 octobre. "À 1h30 du matin, c'est rouge, rose, vert et ça se voit même à l'œil nu. Même si c'est moins intense que sur les photos", écrit-il sur un post Facebook. Il a pris le temps de poser pour un autoportrait. 

"En fait, un capteur d’appareil photo est plus sensible aux couleurs que l’œil humain. Du coup, même sans Photoshop les couleurs ressortent beaucoup plus via le boîtier, ou même le smartphone, explique-t-il. Donc il y a effectivement une petite “escroquerie” car on ne les verra jamais comme ça “en vrai”. Après ça reste un spectacle magique, c’est la 2ᵉ fois que j’en vois et à chaque fois, c'est le même émerveillement".

 

Dans l'enthousiasme du lendemain, Cyril Pujol poursuit. "Quand on voit ce genre de spectacle, c’est la surprise, c’est magnifique, car on ne voit pas trop à l’œil nu, il faut se diriger vers le nord, on devine, et on essaye de composer, c’est l’appareil qui le dira après". Des clichés pris dans l'Aube, près de Brienne le Château. En partie dus à une application, Aurora, qui mesure la valeur des aurores boréales, pour savoir si elles sont fortes ou pas, raconte ce photographe depuis plus de 15 ans.

Un moment magique pour ces chasseurs d'image. "Un moment incroyable, ça faisait longtemps que je cherchais, je voulais même partir en Islande pour en voir, mais c'est bien trop cher. En France, je n’osais y croire", reprend Franck Troubady. Ce jeudi 10 octobre, il s'est installé à deux cents mètres de l'église près de la descente de bateau pour immortaliser ce paysage.

 Les critiques des sceptiques, Franck les prend en rigolant, "les gens n'y croient jamais, ça me fait marrer. Mais je comprends, en voyant ça comme ça, même moi je me dis, c'est incroyable.  Parce que c’est tellement magique, c’est dingue. Sur certaines, on voit du vert derrière, on se croirait en Islande". 

Ce passionné, formé par le photographe Stéphane Denizot, va désormais encadrer son cliché et qui sait, la proposer au festival de Montier en dert pour l'édition 2025. Il a déjà des demandes de tirages. 

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