En novembre 2018, en marge des mobilisations des gilets jaunes, des violences avaient éclaté près de Saint-Dizier entre manifestants et forces de l’ordre. L'an dernier, huit participants à cet attroupement ont été condamnés. Dix autres prévenus vont comparaître ce mardi pour les mêmes faits.
Les premiers prévenus dans ce dossier avaient été jugés en urgence, selon la procédure de la comparution immédiate. La justice a pris cette fois beaucoup plus son temps. Comme en janvier 2019, la plupart des faits reprochés aux prévenus restent pourtant les mêmes : participation avec arme à un attroupement, violence aggravée et commise en réunion ou encore dégradation de biens. Dans l'affaire des violences commises contre les forces de l'ordre sur la Nationale 4, près de Saint-Dizier, dix nouveaux prévenus sont attendus ce mardi devant le tribunal de Chaumont.
Cette matinée du 19 novembre 2018, sur la Route nationale 4, à hauteur de Perthes, des barricades bloquent la circulation. Des affrontements violents opposent pendant de longues heures manifestants et gendarmes. Ces heurts font trois blessés parmi les forces de l’ordre, l’un d’entre-eux ayant subi un jet de boule de pétanque.
53 armes sont saisies,
14 personnes en garde à vue
Quelques semaines plus tard, le 9 janvier 2019, une grande opération réunissant près de 400 gendarmes est menée sur les communes de Perthes en Haute-Marne et Sapignicourt dans la Marne. Lors de ces perquisitions, 53 armes sont saisies, 13 personnes interpellées et 14 placées en garde à vue.Alors que le mouvement des gilets jaunes est à sa plus forte intensité, huit de ces personnes interpellées sont présentées au tribunal de Chaumont, suivant la procédure de la comparution immédiate. Elles sont accusées de violence aggravée sur les forces de l'ordre, d'utilisation d'armes, d'attroupement armé, d'entrave à la circulation et de dégradations de biens.
Les débats commencés en début d’après se finiront le lendemain, à 5 heures du matin, après quatre heures de délibération. Ce 11 janvier 2019, huit membres des gilets jaunes sont condamnés à des peines de 10 mois avec sursis à 18 mois d'emprisonnement. Des peines plus légères que les réquisitions du parquet car aucun des prévenus n’a été reconnu coupable du jet de projectiles ayant entraîné les blessures des trois gendarmes blessés ce jour-là.