La direction chinoise du groupe Yto, les salariés et les services de l'Etat devaient se rencontrer aujourd'hui sur la question du délai accordé pour une éventuelle reprise. Sous la pression des salariés, Yto a finalement accepté d'ouvrir le PSE.
Ils devaient se rencontrer pour laisser une chance à un éventuel repreneur. Ils se quittent finalement sur un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). La journée a été longue pour la direction du fabricant de transmissions de tracteurs et les salariés bragards, les négociations particulièrement ardues.
Echec des discussions dans la matinée
Ce lundi matin, tous se retrouvent en présence de la préfète de Haute-Marne. D'un côté, les salariés déterminés à obtenir un délai de 6 mois pour laisser une chance au site, ce site qui a fait les grandes heures de Saint-Dizier, si longtemps connu sous le nom de MacCormick ou de FBMA.
De l'autre côté, une direction chinoise particulièrement arc-boutée : pour elle, pas question d'aller au-delà des 3 mois et demi pour attendre une éventuelle reprise. Les esprits s'échauffent, la préfète s'agace. Les salariés exigent de parler du Plan de sauvegarde de l'emploi en parallèle.
Tous se quittent sans avoir trouvé d'accord... avant de décider de se retrouver.
Une deuxième réunion dans l'après-midi
La matinée s'est mal terminée, comment inverser le cours des discussions ? Une nouvelle réunion commence alors en mairie de Saint-Dizier. Devant les services de l'Etat, la Dirrecte, les salariés insistent une nouvelle fois : ils veulent aborder la question du PSE. Pas question pour eux de parler du délai accordé pour la reprise sans évoquer l'argent que toucheront les salariés licenciés.
Au terme de longs débats, un accord est enfin trouvé un peu avant 17h : la direction d'Yto cède. Elle accepte d'ouvrir les discussions du PSE. Alors qu'elle proposait 3,7 millions d'euros, Yto concède finalement 6 millions à 6 millions et demi d'euros pour le licenciement de 68 salariés.
Deux réunions doivent encore avoir lieu : les salariés devront discuter ensemble de ce PSE avant de voter pour ou contre. Ce soir, certains concèdent que la direction a fait un pas, d'autres restent déçus.
A terme, 30 salariés seront maintenus sur la plateforme logistique de Saint-Dizier ; le site en comptait 114 en novembre dernier au moment de l'annonce du retrait d'Yto.