La collection d'armes du Musée de la Grande Guerre de Meaux témoigne des progrès effectués en quatre ans par les belligérants dans ce domaine. Des progrès dont vont bénéficier les Américains, entrés trop tard dans le conflit pour se constituer leur propre armement...
Dès l'annonce de l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés de la France, les articles teintés de propagande se multiplient pour vanter la puissance de ce nouvel allié. « Le Miroir » évoque ainsi les « tanks redoutables » des Américains. En réalité, ils ne possèdent ni chars, ni avions, ni canons, ni mitrailleuses. Les « boys » qui débarquent en France sont seulement équipés du fusil Springfield. Une bonne arme mais produite en nombre insuffisant. Dans certains camps, les soldats s’entraînent avec des bouts de bois !
En 1917, les capacités de l'industrie française n'ont cessé d'augmenter. Elle produit plus d'armes que tous ses alliés réunis et va équiper l'armée américaine à 90%. Dans les centres d'instruction, les Sammies se familiarisent avec ces matériels. Certains sont une découverte comme les lance grenades vivien bessière utilisés pour neutraliser à distance les nids de mitrailleuse.
Certaines armes françaises sont critiquées par les Américains. Ils lancent la production de leurs propres mitrailleuses et fusils mitrailleurs. Mais les délais de fabrication sont tels qu'ils doteront très tardivement les unités engagées en France. Les grandes offensives américaines de l'automne 1918 se feront bien avec du matériel français.
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