Il avait pour ambition de "donner une identité" au lac du Der. Pierre Le Thies est mort dans la nuit du 5 au 6 août des suites d'un violent incendie qui a ravagé sa maison à Châtillon-sur-Broué, dans la Marne.
Il avait de l'ambition pour l'office du tourisme du lac du Der. Pierre Le Thies, son président, avait été élu pour un second et dernier mandat en septembre 2018. Pas de troisième mandat assurait-il alors, car il voulait à tout prix éviter "l'usure", déclarait-il à L'Union. A l'âge de 71 ans, le Marnais est décédé des suites d'un violent incendie qui a ravagé son domicile de Châtillon-sur-Broué dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 août. "C'est très difficile pour nous aujourd'hui", se désole le personnel de l'office ce jeudi 6 août.
Des nuits en gîtes offertes aux soignants
Cet été, Pierre Le Thies avait également participé à l'opération organisée par le gouvernement et la plateforme de location de logements Airbnb consistant à offrir des hébergements aux soignants. Dès le lundi 16 mars, à la veille du confinement, il mettait les logements des "gîtes du bonheur" à disposition du personnel soignant. Il déclarait sur sa page Facebook : "Au cas où des renforts de médecins, d’infirmières ou de personnels hospitaliers viendraient rejoindre les hôpitaux de Saint-Dizier, Vitry-le-François, ou autres, je mets mes gîtes du bonheur à disposition gratuitement. Merci de relayer ce message auprès de vos amis. Restons solidaires."Interrogé lors de sa seconde prise de fonction en 2018, Pierre Le Thies concédait à la presse "avoir du mal à s'arrêter". Il avait alors annoncé son ambition pour son office du tourisme : donner une identité au Lac du Der, selon lui encore peu identifiable. "Si on veut une aura plus importante, il faut un événement innovant : une manifestation, une épreuve", déclarait-il dans la presse locale. Assurant vouloir faire exister son office au sein du Grand Est, le Marnais assurait faire en sorte de "fédérer sans rentrer dans les clivages".
Il espérait beaucoup de l'installation d'un hôtel autour du lac du Der, moyen selon lui d'amener plus de touristes. "Tout changera dès que l’on pourra accueillir des cars de touristes qui viennent, par exemple, de la montagne de Reims, affirmait-il. Cela serait un coup de pouce supplémentaire. Nous pourrions faire partie de circuits avec les lacs d’Orient. Il faut que des gens qui habitent au-delà de deux heures de route viennent. La durée moyenne des séjours est d’un jour et demi. Il faudrait qu’elle passe à trois."