Beine-Nauroy : Bosal Le Rapide totalement bloqué

Depuis ce mardi 10h00, les salariés de l'entreprise Bosal Le Rapide bloquent totalement le site.

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Beine-Nauroy (51) : Une nuit à l'usine Bosal

Piquet de grève et blocage de l'usine Bosal le Rapide.

Les entrées sont entièrement contrôlées et filtrées. Les stocks n’en sortent plu. La chaine de production est complètement à l’arrêt. Hier et cette nuit, 6 à 10 salariés tenaient le piquet de grève.

Aujourd’hui, une soixantaine de salariés sont présent devant l’entrée du site.

Une occupation 24h/24 pour empêcher que les pièces déjà fabriquées ne soient expédiées à leur insu. Les salariés sont très déterminés. Ils envisagent de rester sur place 1 nuit, 1 semaine, 1 mois…

Depuis mardi matin (10h00), depuis une réunion dans la capitale avec les responsables du Groupe Bosal, des hollandais, propriétaires de l’usine qui a proposé aux salariés une prime de 8.000 euros. Les salariés trouvent cette somme ridicule et ce procédé "écoeurant". C’est ce qu’ils ont dit au directeur du site de Beine-Nauroy, présent ce matin.

Ce qui a donc déclenché cette grosse colère est cette proposition aux salariés : toucher 8.000 euros supplémentaire en échange de la signature d’un document indiquant leur engagement à ne pas poursuivre l’entreprise (au prud’hommes notamment). Ce qui revient à acheter leur silence…

A l’issue de la réunion de ce jeudi matin, il a été évoqué les modalités des primes Supra-Légales. Les salariés réclament 30.000 euros (chacun). La direction ne propose que 10.000 euros.

Pas d’avancée pour le moment. Les discussions continues. Une réunion prochaine est prévue mardi 21 février 2012 à Paris.

Qu'est ce qu'une prime supra-légale ?

Le salarié peut percevoir une somme supérieure l'indemnité légale de licenciement que lui devait son employeur. C'est notamment le cas quand les conventions collectives sont plus généreuses que la loi ou quand la rupture du contrat de travail a fait l'objet d'une rupture conventionnelle avec versement d'une indemnité supérieure au montant légal.
Dans ce cas, les Assedic divisent le montant de ce "bonus" supra-légal par le salaire journalier du salarié. Exemple schématique : un salarié, dont le salaire brut est de 3 000 euros, soit 100 euros par jour, perçoit en plus de l'indemnité légale une somme de 1 500 euros. Ce qui donne 1 500/100 = 15 jours. Le salarié concerné subira donc un différé d'indemnisation supplémentaire de 15 jours, qui s'ajoute aux délais ci-dessus.
En revanche, les indemnités attribuées par les tribunaux ne sont pas pris en compte pour le calcul du différé d'indemnisation puisqu'elles sont assimilées à des dommages et intérêts.

Précision importante pour les salariés qui perçoivent une indemnité supra-légale importante, le différé d'indemnisation lié à ce bonus ne peut pas dépasser 75 jours.

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