Les salariés des DNA sont inquiets de l'avenir du titre après son rachat par le Crédit Mutuel
150 salariés se sont réunis ce matin en assemblée générale au siège du journal à Strasbourg. Les DNA appartiennent désormais au Groupe Crédit Mutuel. Le personnel dénonce les méthodes de management de la nouvelle direction, et s'interroge sur l'avenir du quotidien régional.
150 salariés se sont réunis ce matin en assemblée générale au siège du journal à Strasbourg. Les DNA appartiennent désormais au Groupe Crédit Mutuel. Le personnel dénonce les méthodes de management de la nouvelle direction, et s'interroge sur l'avenir du quotidien régional.
"Les gens sont inquiets et remontés (contre le nouvel actionnaire) mais s'interrogent sur les moyens d'action en raison de la situation fragile dans la presse", a déclaré Antoine Latham, élu CFDT au comité d'entreprise, à l'issue d'une assemblée générale au siège du quotidien. Lors des quatre AG prévues jeudi à Strasbourg et Colmar, les élus vont proposer aux salariés l'adoption d'une motion sur le dépôt par le CE d'un droit d'alerte sur l'emploi dans l'entreprise. L'intersyndicale (SNJ, SNJ-CGT, Filpac-CGT, FO, CFDT, CFTC et CGC) a toutefois écarté pour l'instant la menace d'une grève.
Les salariés dénoncent les méthodes de management mises en place par la nouvelle direction et réclament un "changement d'attitude", alors que que 55 journalistes ont quitté le journal en vertu de la clause de cession, a-t-il ajouté. Parmi les questions en suspens, les salariés s'inquiètent du devenir des éditions locales au sud de Colmar, en concurrence directe avec un autre quotidien du groupe, L'Alsace, et de la mutualisation des contenus entre les différents titres.
Mardi, lors d'un CE, le président du Crédit Mutuel et patron des DNA Michel Lucas a dit qu'aucune agence ne serait fermée "pour l'instant" dans le Haut-Rhin, tout en soulignant que leur sort "dépendrait du niveau des ventes du journal", selon un compte-rendu de la réunion. M. Lucas a précisé que la mutualisation des contenus concernerait les informations générales et non locales.
Quant aux départs non remplacés, M. Lucas a précisé que les rédacteurs en chefs des DNA, de L'Alsace, du Républicain Lorrain et de l'Est Républicain devaient "répartir les effectifs entre les quatre titres". La Banque fédérative du Crédit Mutuel (BFCM) est devenue le premier groupe de presse régionale français en contrôlant neuf titres (L'Alsace-Le Pays, Le Républicain Lorrain, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Bien Public, L'Est Républicain, Vosges Matin et les DNA). Elle a également une participation dans Le Journal de la Haute-Marne. AFP