Les précisions du PS 68 sur Fessenheim
Malika Ben M'Barek est animatrice de la campagne de François Hollande dans le Haut-Rhin.
Parmi les questions qui concernent particulièrement les alsaciens lors de cette campagne présidentielle : l'avenir de la centrale de Fessenheim. Fermera-t-elle? Fonctionnera-t-elle dix ans de plus?
Les avis dans la campagne sont plutôt tranchés sur la question. Sur les dix candidats, cinq sont pour la fermeture, quatre ne la souhaite pas dans l'immédiat, un ne se positionne pas.
Les deux favoris à l'élection s'opposent sur le sujet.
Nicolas Sarkozy, le président-candidat a déclaré en février: "J'en fais le serment, nous défendrons l'industrie nucléaire française", "Je défendrai avec la même force notre industrie nucléaire capitale, pour notre indépendance, pour notre compétitivité", a-t-il ajouté. Il a une fois de plus critiqué l'accord électoral PS/EELV qui prévoit une réduction de la part du nucléaire.
Il a évoqué sa visite le 9 février sur le site de Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire française, que le candidat socialiste, François Hollande, souhaite fermer s'il est élu. Ce fut "une des visites les plus bouleversantes pour moi", "je ne veux pas oublier" les ouvriers qui "m'ont dit, président, ils nous ont vendus sur le tapis vert de la négociation électorale", a-t il dit.
Quant au candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, il a déclaré dans une interview au Dauphiné libéré en janvier, qu'il fermerait bien la centrale de Fessenheim, en Alsace, s'il est élu, comme convenu avec les écologistes d'EELV, mais a exclu toute autre fermeture pendant son quinquennat. "Dans l'immédiat, je propose la fermeture de Fessenheim parce que c'est la plus ancienne de nos centrales, mais aussi pour des raisons de sûreté puisqu'elle est située sur une zone sismique. Ce sera la seule dans mon quinquennat sauf si l'Autorité de Sûreté Nucléaire nous alerte sur un autre cas", déclare M. Hollande.
C'est la première fois qu'il dit aussi clairement qu'il ne fermera que Fessenheim lors de son quinquennat, remettant la question des autres centrales à fermer à un horizon plus lointain. L'accord du 19 novembre 2011 entre le parti socialiste et les écologistes d'EELV prévoit un "arrêt immédiat de Fessenheim" et la "fermeture progressive de 24 réacteurs", un second engagement plus flou quant à son échéance.