Gaspillage d'argent public à Sciences Po

Un rapport de la Cour des comptes pointe du doigt la gestion de l'ère Richard Descoings.

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Les magistrats de la rue Cambon se sont penchés sur la gestion de l'école entre 2005 et 2011, et fustigent le mandat de Richard Descoings, mort le 3 avril à New York.

Primes démesurées, enseignants invisibles, avantages luxueux, absence de contrôle : la Cour des comptes fustige la gestion de Sciences Po Paris durant l'ère Richard Descoings, et appelle à réformer l'institution, dans un rapport révélé mardi par nos confrères du Monde.

Y aura-t-il des implications dans le développement de Sciences Po à Reims ?

Non, si on en croit Serge Pugeot (adjoint à la mairie de Reims, responsable du développement économique, des grands projets, de la culture) qui a suivi tout le dossier depuis le début. Le rapport de la Cour des comptes est certes accablant, mais il pointe du doigt la gestion, pas l’institution et encore moins la qualité de la formation.

D'autre part, une convention a été signée entre les parties (la Mairie, le département, la Région et Sciences Po). Par ailleurs, il existe une vraie volonté politique de la majorité municipale, mais aussi des députés de droite. Catherine Vautrin et Arnaud Robinet notamment soutiennent l’installation de Sciences Po à Reims.

N'a-t-on pas trop déroulé le tapis rouge à Sciences Po Reims ?

Il est vrai que les investissements sont importants (voir notre reportage dans le 12/13), mais il faut faire la différence deux types de dépenses :

1/ La rénovation de l’ancien collège des jésuites qui était à l’abandon. La ville devait le réhabiliter. Grace à ce projet d’implantation de Sciences Po, elle a pu bénéficier d’une aide du département et de la région. Néanmoins, l’addition s’élève tout de même à 76 millions d’euros.

2/ Les subventions de fonctionnement s’élevent à 3.000 euros par élève. Somme partagée entre la ville, le département et la Région. Cette devrait être revue à la baisse.

La ville, le département et la Région espèrent pouvoir faire baisser d'un tiers leur subvention de fonctionnement accordée à Science Po.

Des négociations ont débuté il y a déjà plusieurs mois mais n'avaient pas abouti en raison du décès de Richard Descoings.

Le campus de Reims, ouvert il y a trois ans avec 80 étudiants, doit connaître une montée en puissance pour en accueillir 1.800 d'ici 2016.

Désormais, on attend maintenant qu’un nouveau directeur soit nommé afin de repartir sur de nouvelles bases avec peut-être une gestion plus économe.


La Cour des Comptes épingle Sciences Po par France3-Champagne-Ardenne

 

 

La Cour "invite le ministère à revoir au moins en partie sa subvention à la baisse". L'institution a déclenché fin 2011 un contrôle sur la gestion de Sciences Po sous l'ancien directeur Richard Descoings, mort d'une crise cardiaque le 3 avril à New York. Richard Descoings avait pris la tête de Sciences Po en 1996. "La politique de développement de Sciences Po n'a pu être mise en oeuvre qu'au prix d'une fuite en avant financière et d'une gestion peu scrupuleuse des deniers publics", selon le rapport provisoire.

La Cour des comptes remet aussi en cause l'absence totale de contrôle interne et externe. Le statut obsolète a entraîné une gabegie d'argent public et de nombreux dysfonctionnements, ajoute la Cour qui juge que la question d'une réforme "mérite d'être reposée".

Des primes démesurées et des paies élevées

En matière de salaires, entre 2005 et 2011, la rémunération annuelle brute de Richard Descoings a augmenté de 60,4%, culminant à 537.246,75 euros en 2010. Elle "tombera" à 505.806,29 euros l'année suivante, selon Le Monde.

"A titre de comparaison, la rémunération annuelle brute du président d'un autre grand établissement universitaire était de 160.095,61 euros en 2011", critique la Cour dans les extraits révélés par le quotidien.

"L'indemnité mensuelle de (Richard Descoings) ne repose sur aucun contrat formel et n'a pas été votée en conseil d'administration", ajoute l'institution.

Sur les enseignants-chercheurs, la Cour estime qu'ils effectuent 30% de leur service mais sont payés 100%.

Des étudiants trop chers

S'agissant des étudiants, "le coût moyen d'un étudiant est supérieur de plus de 3.000 euros à celui d'un étudiant à l'université Paris-Dauphine".

La facture est acquittée par le ministère de l'Enseignement supérieur pour un surcoût de 300 euros par étudiant, mais aussi par les familles à qui on demandait en moyenne, en 2010, 400 euros à Dauphine et un peu plus de 3.000 euros à Sciences Po, relève Le Monde.

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