Le président de la Gauche moderne indique qu'il apportera un "soutien net et clair" à Nicolas Sarkozy dès le 1er tour
L'interview de Jean-Marie Bockel
Interview réalisée le 7 janvier 2012 par une équipe de France3 Alsace
Le président de la Gauche moderne (alliée à l'UMP), Jean-Marie Bockel, indique qu'il apportera un "soutien net et clair" à Nicolas Sarkozy dès le premier tour de la présidentielle, et annonce le lancement d'un comité pour tenter de capter les voix du centre-gauche.
"J'apporterai, au premier tour, mon soutien net et clair à Nicolas Sarkozy. C'est un soutien de conviction. Notre pays traverse un moment crucial", déclare M. Bockel dans un entretien au Figaro à paraître samedi. "Avec ses qualités et ses défauts, ses réalisations et ses erreurs, je suis convaincu que Nicolas Sarkozy est l'homme de la situation dans la difficulté", poursuit le sénateur du Haut-Rhin, affirmant être "totalement en phase" avec le chef de l'Etat "sur la TVA sociale et la flexisécurité", thèmes qui doivent être mis sur la table par le gouvernement lors du sommet social du 18 janvier.
Alors que la Gauche moderne appartient à l'Alliance républicaine écologiste et sociale (Ares, centre), il écarte tout soutien au candidat du Nouveau centre (NC) Hervé Morin. "J'ai beaucoup d'amitié pour lui mais il devra faire preuve de réalisme", avance-t-il, écartant aussi un appui à François Bayrou (MoDem). Selon Jean-Marie Bockel, "rien n'est perdu pour le président sortant", malgré des sondages qui restent défavorables.
Faisant valoir qu'il "faut rassembler le centre-gauche qui ne votera pas François Hollande et peine à se déterminer vis-à-vis de Nicolas Sarkozy", l'ancien ministre d'ouverture annonce qu'il va "lancer dans quelques jours le +Comité national pour une France moderne avec Nicolas Sarkozy+". Ce comité, qui a vocation à s'adresser "aux centristes, aux radicaux et aux humanistes mais également aux ministres d'ouverture", "s'effacera dès que le président sera officiellement candidat", note-t-il. M. Bockel admet toutefois que son positionnement est loin d'être partagé par l'ensemble des membres de son parti.
"Certains veulent encore réfléchir. D'autres sont prêts à soutenir le président. D'autres encore n'y sont pas favorables. La droitisation de l'UMP et le discours de Grenoble ont laissé des traces. Notre parti prendra sa décision en mars, lors de son congrès", indique-t-il. AFP