La centrale nucléaire va investir près de 20 millions d'euros jusqu'à la mi-2013
La centrale de Fessenheim investit 20 millions
La centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne du parc français, va investir près de 20 millions d'euros jusqu'à la mi-2013 pour respecter les conditions posées à la poursuite de son exploitation, a annoncé sa direction mardi.
La centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne du parc français, va investir près de 20 millions d'euros jusqu'à la mi-2013 pour respecter les conditions posées à la poursuite de son exploitation, a annoncé sa direction mardi.
La centrale, quele candidat PS François Hollande compte fermer en cas de victoire, va renforcer pour 15 millions d'euros le radier de son réacteur numéro 1 (dalle de béton qui supporte l'enceinte de confinement), a indiqué Thierry Rosso, directeur de la centrale, au cours d'un point de presse. Elle procède actuellement aux tests sur maquette à échelle réelle et désignera "dans les prochaines semaines" l'entreprise pour la mise en oeuvre effective durant le premier semestre 2013, a précisé son directeur.
Par ailleurs, la centrale va se doter d'un appoint supplémentaire en eau sous la forme d'un puits de pompage dans la nappe phréatique, un investissement évalué entre 2 et 3 millions d'euros. Le permis de construire a été signé et les travaux s'achèveront d'ici à fin 2012,
a complété le directeur. Ces deux chantiers constituent les principales prescriptions techniques imposées par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) en juillet dernier dans son avis favorable à la poursuite d'exploitation du réacteur N.1 pendant dix ans.
L'ASN a dressé une liste de 40 prescriptions dont 13 impliquant des travaux, un scénario classique pour une centrale nucléaire et auquel Fessenheim se conformera, a souligné M. Rosso. Fessenheim poursuit ses mesures d'amélioration de sa sûreté indépendamment des débats de la campagne présidentielle sur son avenir, a affirmé son directeur. "Le calendrier auquel nous nous tenons est celui fixé par l'ASN, autorité indépendante des pouvoirs publics", a déclaré M. Rosso. "Nous ne sommes pas dans l'élaboration d'un plan B pour préparer la fermeture de Fessenheim".
Le démantèlement d'une centrale nucléaire occupe "10 à 15 fois" moins de personnes que son fonctionnement normal, a-t-il toutefois relevé. Fessenheim emploie actuellement un millier de salariés, employés d'EDF et prestataires extérieurs permanents. Le second réacteur de Fessenheim attend pour début 2013 l'avis de l'ASN sur sa poursuite d'exploitation pour dix ans, à la suite de sa visite décennale qui s'est achevée il y a un mois, a rappelé la direction de la centrale. AFP