La Comareg placée en liquidation judiciaire

La société éditrice journal Paru-Vendu est placée en liquidation ce jeudi 03 novembre.

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Lyon : Réactions salariés Hebdoprint

Une grande partie des salariés de l'imprimerie Hebdoprint de Tinqueux se sont rendu au tribunal de commerce de Lyon ce jeudi. Nous avons recueilli leurs réactions.

La liquidation du journal Paru-Vendu a été confirmée. L'imprimerie Hebdoprint, dans la Marne disparait, et avec elle 150 emplois. C’est une décision du tribunal de commerce de Lyon ce jeudi matin.

1.650 salariés perdent leur emploi partout en France, notamment ceux de l'imprimerie Hebdoprint de Tinqueux (Marne) où 150 emplois disparaissent. Ces salariés sont d'ailleurs descendus en bus à Lyon, pour être présent ce jeudi matin au tribunal de commerce

Cette liquidation a des conséquences dans la Marne mais aussi dans l'Aube. A la Chapelle-Saint-Luc, les salariés du centre d'appels Paru-Vendu manifestaient ce jeudi matin. 80 personnes vont également perdre leur emploi.

La Comareg en liquidation marque la fin d'un empire de la presse régionale, celui du groupe Hersant.

Paru-Vendu et ses petites annonces ont été longtemps la "vache à lait du groupe". Plusieurs journaux de la région appartiennent à Hersant, notamment l'Union et l'Est-Eclair. Ils pourraient dès la semaine prochaine passer sous le contrôle du groupe belge Rossel.

>> Voir le Blog : comaregparuvendu.blogspot.com


Dernière UNE du journal ParuVendu

Annonçant la décision, le président du tribunal a "remercié les salariés" et leur a souhaité "bonne chance".

Plusieurs centaines de salariés s'étaient massés devant le palais de justice, distribuant de faux "Paru vendu" titrant "Paru vendu liquidé". Selon les représentants du personnel, la liquidation judiciaire de ces sociétés employant plus de 1.600 personnes est la plus importante en France cette année. "Ils nous ont menés en bateau jusqu'à la semaine dernière. Ils nous ont fait croire à une reprise", s'est indigné Laurent Pilliteri (délégué CGT pour Hebdoprint).

La Comareg explique la liquidation par "la migration du marché des petites annonces sur internet et la crise économique qui a réduit l'ensemble des investissements publicitaires dans l'emploi, l'immobilier, l'automobile".

Leader de la presse gratuite d'annonces, la Comareg était en redressement judiciaire depuis le 30 novembre 2010. Hebdoprint avait fait l'objet d'une procédure de sauvegarde.

Elles emploient respectivement 1.150 et 500 salariés, qui vont être licenciés. Un dernier plan de sauvegarde de l'emploi, lancé en février dernier pour sauver les sociétés, avait porté sur 758 suppressions de postes. GHM avait indiqué vendredi dernier n'avoir reçu aucune "offre recevable de reprise" de son pôle de presse gratuite d'annonces, composé des deux sociétés.

Groupe Hersant Media, héritage aujourd'hui lointain de l'empire de Robert Hersant, contrôle actuellement quelques 27 titres de presse, deux chaînes de télévision locales et sept stations de radio.

Uniques lueurs d'espoir pour les salariés : deux offres de reprise partielles qui pourraient concerner le site Internet de la Comareg et le journal Les Nouvelles de l'immobilier basé à Dijon.

La Comareg a été fondée en 1968 à Grenoble par l'homme d'affaires Paul Dini. Ce groupe est rapidement devenu le leader français de la presse gratuite d'annonces avec près de 300 éditions à son apogée et un groupe très rentable. Vendu à Havas en 1988, elle rentre dans le giron de Vivendi, suite à la fusion en 2000 avec le groupe de communication, avant d'être cédée à Philippe Hersant pour 120 millions d'euros en 2002.

Mais le web à accéléré le basculement de la presse d'annonces (cf  le succès du site leboncoin.fr). Son chiffre d'affaires est revenu de 290 millions d'euros en 2005 à 227 millions en 2010.

La société a bien cherché à réduire ses pertes en imposant des restructurations drastiques, (31 millions en 2009 et encore 13 millions l'an dernier) et en supprimant un tiers de ses effectifs et en stoppant une vingtaine d'éditions. Mais rien n'y a fait.

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