A Strasbourg et à Mulhouse notamment, des milliers de personnes ont défilé ce matin
Mulhouse : le défilé du 1er mai
1500 personnes selon la police, 3000 selon les organisateurs. A mulhouse, le défilé du premier mai a été bien suivi. Un 1er mai forcement pas comme les autres.
Le cortège strasbourgeois a réuni entre entre 3000 et 5000 personnes. Grande absente de la manifestation, la CFDT qui n'a pas souhaité défiler aujourd'hui par crainte d'une récupération politique.
A Mulhouse, 1500 personnes selon la police, 3000 selon les organisateurs, ont participé au défilé du 1er mai. A Colmar, ils étaient environ 450 ce matin à manifester.
Près de 10.000 personnes ont défilé mardi à Nancy et au moins 5.000 à Strasbourg pour le 1er mai à l'appel des syndicats et des partis de gauche, ont affirmé les organisateurs. "On pariait entre 8.000 et 10.000 personnes, l'objectif est atteint", a déclaré à l'AFP Alain Pora, responsable local de la CGT à Nancy, qui manifestait avec la CFTC, la CFDT, l'Unsa, Solidaires et la FSU. "On sent bien que les gens ont voulu répondre à la provocation de Nicolas Sarkozy sur le +vrai travail+ en lui disant +casse toi+, a-t-il ajouté. Il y a des airs différents selon les syndicats, mais c'est la même chanson".
A Strasbourg, une délégation de 150 salariés du fabricant alsacien de chariots de supermarché en redressement judiciaire a ouvert le cortège derrière une banderole proclamant "Caddie veut vivre, Caddie doit vivre". Des salariés de General Motors, qui avaient consenti d'importants sacrifices salariaux en 2010 lors de la reprise du site strasbourgeois par son ancienne maison-mère et quelques militants de Force Ouvrière, ont également participé au défilé. La CFDT en revanche n'avait pas appelé à manifester pour ne pas "être manipulée", selon ses responsables locaux.
Hormis quelques pancartes "Sarkozy dehors", la manifestation syndicale s'est voulue non politique, la CFTC disant "Non à la précarité, non aux salaires de misère". La CGT a tout de même scandé "Non à Sarkozy, non à Guéant, non à l'UMP", estimant que le syndicat était "indépendant mais pas neutre". Les partis politiques ont défilé derrière les syndicats, Parti socialiste en tête avec notamment le maire de Strasbourg, Roland Ries, et l'eurodéputée Catherine Trautmann. Le Front de gauche marchait quelques dizaines de mètres en retrait du PS. L'UMP Alsace a pour sa part affrété un TGV spécial pour les 550 militants qui doivent assister au rassemblement de Nicolas Sarkozy dans l'après-midi à Paris. AFP