Paquets de cigarettes génériques, hausse d'environ 6% Les buralistes s'estiment victimes.
Haute-Marne: les buralistes se rebiffent
Paquets de cigarettes sans marques, augmentation prochaine du prix du tabac d'environ 6%... Les buralistes estiment qu'ils sont victimes de la lutte anti-tabac; la clientèle qu'ils perdent continue à acheter, mais ailleurs en Europe, ou bien sur le marché de contrebande. Ils ont décidé de réagir.
Les mesures prises pour faire baisser la consommation de tabac en France, touchent directement le commerce des buralistes.
Leur chiffres d'affaires chutent, mais les consommateurs vont s'approvisionner de l'autre côté de la frontière, où le tabac est moins cher.
Ils fument aussi des cigarette de contrebande achetées sur les marchés parallèles
C'est décidé: les buralistes ont décidé de protester et de faire en sorte que celà se voit. Ils dénoncent les mesures du plan anti-tabac du gouvernement, plus efficace contre la bonne santé de leur commerces, que sur la consommation de tabac des fumeurs.
D'autant que ces mesures, ont un effet pervers:
Les fumeurs vont s'approvisionner ailleurs. Ce qu'ils n'achètent pas chez les buralistes français, ils l'achètent en Belgique ou en Espagne où le tabac est vendu moins cher.
Ils fument aussi des cigarettes de contrebande. Conséquence: les marchés de contrebande se développent et font concurrence au buralistes. Pourtant ils sont évidemment illégaux, et de plus le contenu de ces cigarettes ne contient pas que du tabac.
D'autres ont changé leurs habitudes: ils se sont mis à fumer du tabac à rouler, moins cher, mais beaucoup plus nocif.
Haute-Marne : les buralistes se rebiffent par France3-Champagne-Ardenne
Lu dans l'actualité de la maison des buralistes sur le site de la Confédération des buralistes "Ce jeudi 6 septembre, les buralistes expriment leur colère, dans une centaine de villes, dans toute la France, avec une action « Buralistes génériques » organisée par la Confédération des buralistes. Pour dire non aux paquets génériques, pour dire non aux projets fous de l'Europe. Cette action est l’expression du ras-le-bol de toute la profession face aux projets de la Commission européenne, prévoyant la mise en place de paquets de cigarettes génériques (neutres, sans distinction de marques) mais aussi la suppression des linéaires tabac chez les buralistes. Ceci, alors qu’une vive inquiétude gagne le réseau des buralistes, à l’aune de nouvelles hausses des prix du tabac. Ceci alors que la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est déclarée favorable à ces paquets génériques en envisageant d’autres mesures fortes. L’opération consistera en un rassemblement de buralistes locaux, chez l’un de leur collègue, où les linéaires tabac seront symboliquement occultés pendant plus d’une heure. Afin de montrer ce que les buralistes, mais aussi leurs clients, ne veulent pas. « Avec tous ces projets. Ils veulent dénaturer, défigurer, dénigrer, nos 28.000 petits commerces de proximité. Que veulent-ils ? Nous voir disparaître ? », s’interroge Pascal Montredon, le président le la Confédération des buralistes, en ajoutant « qu’on tienne un peu compte de notre fragilité, au lieu de faire la course aux mesures à l’efficacité incertaine et aux résultats dramatiques ». D’autant plus dramatiques, qu’il s’agit là d’un fort appel d’air pour le marché parallèle du tabac (déjà officiellement évalué à plus de 20%), avec une explosion facilement prévisible de la contrebande. D’autant plus dramatiques, que les premiers touchés sont souvent les personnes les plus fragiles « ceux qui n’ont pas d’emploi, ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts, ceux qui nous disent qu’ils en ont marre qu’on les infantilise », explique P. Montredon. Les buralistes ne veulent pas à nouveau revivre le cataclysme qu’ils ont connu en 2003, avec des décisions qui ont menées à la fermeture de 5.000 établissements en France. Ils en appellent au bon sens politique : « nous sommes conscients de la nécessité d’une politique de santé publique, et nous sommes prêts à y contribuer, en travaillant par exemple sur davantage de prévention. Mais que l’on cesse de casser notre métier. C’est une première action, qui en appellera d’autres s’il le faut », conclut Pascal Montredon." |