Les sinistrés veulent de justes indemnisations par une révision de la Loi après-mines de 1999.
Samedi 11 février 2012, le collectif de défense des bassin miniers de Lorraine et le conseil régional organisent un colloque sur l'après-mine regroupant, experts, élus, parlementaires et victimes.
But : remettre cette question à l'ordre du jour car des situations de sinistrés ne sont toujours pas réglées. En ligne de mire la loi de 1999 qui prévoit d'indemniser les dégats uniquement en cas d'affaissement brutal.
Les secteurs victimes d'affaissements progressifs comme Rosbrück dans le bassin houiller ou Roncourt et Landres dans le bassin ferrifère sont exclus de ce cadre législatif. Les collectivités locales sont aussi hors cadre et doivent financer sur leurs propres deniers les dommages causés aux équipements collectifs comme les réseaux de gaz ou d'assainissement.
Pour l'association des propriétaires victimes des dommages miniers dans le bassin de Landres ce sont 17 années de combat qui ont été menées pour tenter d'être correctement indemnisé. Et les sinistrés n'y sont toujours pas parvenus. Epuisés par les interminables batailles d'experts et étranglés par les frais de justice, ils demandent la modification de la loi après-mine.
Hasard du calendrier, une mission d'experts mandatés par le ministère de l’écologie vient de rendre le 18 janvier 2012 un rapport sur cette question jugée "très sensible". Car les dégâts miniers peuvent se produire jusqu’à 80 ans après l’arrêt de l’exploitation.
La période électorale qui s'annonce offre une belle fenêtre de tir pour les sinistrés. L'occasion rêvée d'interpeller les pouvoirs publics et demander aux parlementaires de s'engager publiquement sur une modification de la loi, afin d'obtenir, à terme, une indemnisation à la hauteur des préjudices subis.