La Cour d'Assises de Nancy a condamné le pompier à 30 ans de réclusion pour assassinat.
Nancy 54 - Fin du procès d'Emmanuel Burtin
30 ans de prison ferme pour Emmanuel Burtin. Mercredi 7 mars 2012, l'ancien pompier Nancéien a été reconnu coupable de l'assassinat de son ancienne petite amie Perrine Wolff. Les jurés n'ont pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé la perpétuité.
Emmanuel Burtin, jugé à la Cour d’assises de Nancy (54) pour l'assassinat de Perrine Wolff, a été condamné mercredi 7 mars 2012 à 30 ans de réclusion criminelle mais échappe à la réclusion à perpétuité. Son co-accusé, Daniel Liber, est condamné à un an avec sursis.
Depuis vendredi 2 mars 2012, la salle d’audience ne désemplie pas. Emmanuel Burtin, pompier à la caserne Joffre de Nancy, est accusé de l’assassinat de sa maîtresse, Perrine Wolff, une technicienne de laboratoire de 32ans. Elle l’avait quitté après trois ans d’une relation qualifiée de « chaotique » par les enquêteurs.
Daniel Liber, une connaissance de l’accusé, indique qu’Emmanuel Burtin était pressé « de retrouver une vie normale ». L’accusé, défendu par Me Stéphane Massé, lui aurait demandé à deux reprises de tuer la jeune femme pour de l’argent et de faire passer son meurtre pour un suicide, ce qu’il a refusé. « [Il] m’a dit que je lui avais fait perdre 5 jours et qu’il ferait le boulot tout seul », explique l’artisan-livreur à la barre.
A la question de la présidente Marie-Cécile Thouzeau « Pourquoi ne pas avoir prévenu Perrine ? », Daniel Liber répond « Pour moi, il n’y avait pas urgence ». Il ajoute ne pas avoir averti la police par peur de ne pas être cru : « Raconter un truc comme ça ? On ne m’aurait pas pris au sérieux ! ».
Perrine Wolff est portée disparue le 3 juillet 2009. Son corps est retrouvé dans une fosse près de Courbesseaux (54) le 18 juillet 2009. Selon le médecin légiste, le décès de Perrine est bien « dû à un arrêt cardiaque réflexe, compatible avec une strangulation ». Après avoir été étranglée, la victime a été violée, brûlée et enterrée. Ses dents ont également été arrachées pour éviter son identification.
Les enquêteurs soupçonnent rapidement le pompier nancéien. Ce dernier avoue au bout de la 47ème heure de garde à vue.
Une reconstitution a lieu le 23 octobre 2009. Depuis le début du procès, l’accusé nie toute préméditation. L’avocat général, Alain Jomier, a requis la perpétuité avec une peine de sûreté de 22ans contre Emmanuel Burtin. Daniel Liber encourt 4 à 5ans de prison pour délit connexe de non-empêchement à la commission d’un crime.