François Hollande a fait campagne dans les Vosges et à Vandoeuvre-lès-Nancy lundi 5 mars 2012.
Saint-Dié 88 - Visite de François Hollande
Visite de François Hollande dans une circonscription convoitée par Jack Lang, candidat aux législatives à Saint Dié et député du Pas de Calais.
Second passage en Lorraine pour François Hollande en quelques jours.
Après une visite-éclair à Florange le 24 février, le candidat socialiste à l'élection présidentielle s'est rendu dans les Vosges et à Nancy le lundi 5 mars 2012.
Un discours de meeting très classique pour un candidat déterminé :
Son meeting à Vandoeuvre à 18h a rassemblé plus de 6000 personnes, dont de nombreux jeunes militants, dans une ferveur notée par les journalistes présents.
A la tribune, François Hollande, a accusé la droite d'avoir "peur du verdict du peuple français" et d'espérer que "l'abstention rendra la sanction moins lourde".
"Je me laisserai pas entraîner par les polémiques - il y a des spécialistes-, des surenchères", a-t-il affirmé dans la salle du Parc des expositions de Nancy visant les attaques de l'UMP. "Je ne me laisserai pas détourner de la voie que j'ai tracée, celle de la victoire, du changement, je ne me laisserai pas laisser entraîner par les outrances et la polémique", a poursuivi le député de Corrèze.
Répondant à François Fillon, qui a douté de son "caractère" et de ses "capacités", il a lancé: "je ne crains rien de ce point de vue dans la comparaison".
"Il m'est dit, je ne sais pas si l'information est juste, que les dirigeants conservateurs ne verraient pas mon élection de la meilleure des façons, je les comprends, ils sont conservateurs, je suis socialiste!", a-t-il dit à propos de l'éventuelle entente entre plusieurs dirigeants européens pour refuser de le recevoir. Ironisant sur la droite - "je les connais, ils ne sont pas sereins, je les comprends!"-, il a affirmé: "Rien ne pourra nous arrêter, rien ne pourra nous empêcher".
Des propositions pour l'enseignement supérieur :
Peu avant dans l'après-midi, dans un discours prononcé au biopôle (à la faculté de médecine de Nancy), François Hollande a promis de revoir les premiers cycles universitaires, d'améliorer la condition étudiante, de faire des efforts pour les doctorants et jeunes docteurs ou encore d'avoir un financement des universités permettant de corriger les déséquilibres.
Le candidat socialiste à l'Elysée a confirmé que la loi LRU sur l'autonomie des universités "devra être profondément réformée", ce après la tenue d' "assises de l'enseignement supérieur et de la recherche". "Il ne s'agit pas de revenir sur le principe d'autonomie", mais "sur la façon dont elle a été mise en oeuvre", a affirmé M. Hollande.
Il a plaidé pour une "gouvernance plus collégiale et plus démocratique", et des "financements qui ne conduisent pas à accroître les disparités ou à rogner sur les enseignements". L'idée est "qu'aucune université ne soit mise sous tutelle", a-t-il dit alors que les universités se plaignent d'avoir eu, avec la loi LRU, des charges nouvelles (gestion des ressources humaines, comptabilité), sans transferts de moyens à la hauteur. A ce sujet, le candidat PS a précisé: "le principe de compensation devra être respecté: à transfert de charges, transfert de moyens".
M. Hollande n'entend pas revenir sur les investissements d'avenir (le grand emprunt), mais "nous devrons corriger (les) inégalités territoriales", a-t-il assuré, préférant "une logique de coopération" à "une logique de compétition".
L'ex-numéro un du PS a aussi "décrété la mobilisation générale pour le premier cycle universitaire", c'est-à-dire les licences. A cet effet, il a proposé que sur les 60.000 postes qu'il entend créer dans l'Education sur le quinquennat, "5.000" soient "affectés prioritairement au premier cycle" de l'université, plaidant pour l'accompagnement personnalisé, le tutorat et un service d'orientation unifié. La première année de licence (L1) sera "revue", a précisé le député de Corrèze. Il a rappelé souhaiter également "un plan national pour la vie étudiante", comprenant "40.000 nouveaux logements étudiants sur 5 ans" et l'instauration d'une "allocation d'études supérieures et de formation sous condition de ressources". Cette dernière passera par "la remise à plat des aides existante " et permettra aux étudiants de milieux modestes de "construire un parcours d'autonomie", ce "dans le cadre d'un contrat de réussite qui les engagera". Enfin, le député de Corrèze a estimé que "la place des écoles doctorales doit être réaffirmée et confortée" et que le doctorant doit "avoir une thèse financée avec un contrat de travail".