Prison de Colmar : 3 blessés dans une bousculade

Une bousculade entre des surveillants bloquant l'accès à la maison d'arrêt et des policiers intervenus a fait 3 blessés

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Une bousculade entre une soixantaine de surveillants bloquant l'accès à la maison d'arrêt de Colmar et des policiers intervenus pour les déloger a fait trois blessés, selon le délégué régional FO pénitentiaire et la police.


"On bloquait l'établissement depuis 06H30 mais ça s'est très mal passé avec les forces de l'ordre", a expliqué à l'AFP le responsable syndical FO pénitentiaire, David Daems.  "Ils ont fait usage de la force alors qu'on était mains nues et qu'on faisait preuve d'inertie: on a été gazé, matraqué. Une collègue a même dû être hospitalisée, elle a perdu connaissance après une chute", a-t-il ajouté.  M. Daems a précisé que plusieurs autres surveillants avaient été sérieusement incommodés par les gaz lacrymogènes et avaient reçu des coups.

 La police a également eu deux blessés à déplorer: un fonctionnaire a été touché à un genou et a été lui aussi hospitalisé. Il a une semaine d'arrêt de travail, a précisé le commissaire Cédric Richardet, qui a assisté à l'intervention.  Le second policier a été blessé à un tibia et a eu des points de suture.  "Traditionnellement on a de bons rapports avec les manifestants devant les prisons, ça s'est toujours bien passé les années précédentes", a souligné M. Richardet.  "Là, on a été surpris, certains syndicalistes ont été très véhéments, ils n'ont rien voulu savoir", a-t-il ajouté.

Le commissaire Richardet a réfuté tout coup de matraque mais a convenu que ses hommes avaient dû effectuer un jet de lacrymogène contre une personne qui ne voulait pas obtempérer.  Le syndicat policier Alliance a de son côté dénoncé, dans un communiqué, la "résistance farouche de certains manifestants, occasionnant deux blessés dans nos rangs".  "Il n'est pas tolérable que ce mécontentement se traduise de la sorte", a affirmé Alliance, assurant comprendre "le malaise de ces agents".

Les policiers sont intervenus une première fois vers 08H30, et une deuxième fois vers 11H00.  Les manifestations de surveillants de prisons, qui réclament plus de moyens, ont
repris un peu partout en France, jeudi, avec des barrages devant certains établissements
et des visites aux QG de campagne des candidats à la présidentielle.  Les prisons de Toulouse-Seysses, Meaux-Chauconin, Annoeulin (Nord), Arras et Longuenesse (Pas-de-Calais), Laon (Aisne) ou Liancourt (Oise) ont également été bloquées jeudi matin. AFP

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