Prothèses PIP : inquiétude en Alsace

L'Institut du sein de la clinique de l'Orangerie à Strasbourg est submergé d'appels

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Prothèses PIP : inquiétude en Alsace

L'Institut du sein de la clinique de l'Orangerie à Strasbourg est submergé d'appels. Les professionnels veulent rassurer les femmes qui ont eu recours à des poses de prothèses et affirment qu'ils n'ont jamais utilisé la marque PIP dans leur établissement.

Le scandale des prothèses mammaires PIP inquiète également en Alsace. L'Institut du sein de la clinique de l'Orangerie à Strasbourg est submergé d'appels. Les professionnels veulent rassurer les femmes qui ont eu recours à des poses de prothèses et affirment qu'ils n'ont jamais utilisé la marque PIP dans leur établissement.


Pour toute question concernant ces prothèses, le ministère de la Santé a mis en
place un numéro vert : 0800 636 636.
(ouverture du lundi au samedi de 9h00/19h00).

Les recommandations émises par l’Afssaps

-Les femmes porteuses d’une prothèse mammaire doivent vérifier la marque de cette prothèse sur la carte qui leur a été remise. En l’absence de carte, elles doivent contacter leur chirurgien, ou à défaut, l’établissement où a été pratiquée l’intervention.

-Les patientes porteuses de prothèses PIP doivent consulter leur chirurgien. A cette occasion, une explantation préventive même sans signe clinique de détérioration de l’implant leur sera proposée. Si elles ne souhaitent pas d’explantation, elles doivent bénéficier d’un suivi par échographie mammaire et axillaire tous les 6 mois.

-Toute rupture, toute suspicion de rupture ou de suintement d’une prothèse doit conduire à son explantation ainsi qu’à celle de la seconde prothèse

- Avant toute explantation, quel que soit son motif, un bilan d’imagerie (incluant une mammographie et échographie mammaire et axillaire) récent doit être disponible.

La  page internet consacrée à la prise en charge par l'Assurance maladie
Le 
site web de l'Agence régionale de santé (Alsace)
Le
site de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)

La liste de l'ARS

Etablissements et professionnels de santé pratiquant :
- la chirurgie esthétique du sein par pose de prothèses mammaires
- la chirurgie reconstructrice du sein en Alsace


Hôpitaux universitaires de Strasbourg
1, place de l’Hôpital - BP 426 - 67 091 Strasbourg cedex Tél. : 03 88 11 67 68
Centre de lutte contre le cancer Paul Strauss - Strasbourg
3, rue de la Porte de l’hôpital - BP 30 042 - 67 065 Strasbourg cedex
Tél. : 03 88 25 24 24
Clinique Adassa - Strasbourg
13, place de Haguenau - 67 082 Strasbourg cedex Tél. : 03 88 15 10 10
Etablissement des Diaconesses - Strasbourg
2, rue Sainte Elisabeth - BP 90 010 - 67 085 Strasbourg cedex Tél. : 03 88 14 42 42
Clinique de l’Orangerie - Strasbourg
29, allée de la Robertsau - BP 70 380 - 67 010 Strasbourg cedex Tél. : 08 26 39 99 18
Groupe Hospitalier Saint-Vincent - Strasbourg
15, rue de la Toussaint - 67 000 Strasbourg Tél. : 03 88 21 70 00
Clinique Sainte-Odile - Strasbourg
6, rue Simonis - 67 100 Strasbourg Tél. 08 25 12 45 00
SCM des Drs Mariano et Blez, et des Drs Martini et Chalumeau - Strasbourg
1, rue du Conseil des XV - 67 000 Strasbourg Tél. : 03 88 45 69 49
Groupe Hospitalier du Centre Alsace - Colmar
201 avenue d’Alsace - BP 20 129 - 68 003 Colmar cedex Tél. : 03 89 21 28 00
Clinique Saint-Sauveur - Mulhouse
1, rue Saint Sauveur - 68054 Mulhouse cedex 1 Tél. : 08 25 12 75 75
Centre hospitalier de Mulhouse
87, avenue d’Altkirch - BP 1070 - 68 051 Mulhouse cedex 1 Tél. : 03 89 64 64 64
Maison du Diaconat - Mulhouse
14, Boulevard Roosevelt - 68 067 Mulhouse cedex 2 Tél. : 08 21 44 40 55

Le point sur l'enquête judiciaire (AFP-6 janvier)

Une enquête judiciaire est en cours à Marseille dans l'affaire des prothèses mammaires frauduleuses PIP, dont le volet consacré à l'aspect "tromperie aggravée" devrait donner lieu à un premier procès d'ici la fin 2012.  L'enquête a été ouverte au moment où l'Agence de sécurité du médicament (Afssaps) décrétait en mars 2010 le retrait de ces implants du marché français.  

Confiée au pôle santé du parquet de Marseille - la société PIP étant basée à la Seyne-sur-Mer (Var) -, elle comprend aujourd'hui deux volets.  Le premier, pour "tromperie aggravée" sur une marchandise, a donné lieu à une série d'auditions depuis 2010, notamment des dirigeants de PIP et du fondateur Jean-Claude Mas, qui a reconnu devant les enquêteurs que la fraude était organisée depuis des années.

Cette enquête dite "préliminaire" est close depuis octobre 2011 et devrait donner lieu à un procès devant le tribunal correctionnel de Marseille d'ici à la fin 2012.  Cette procédure juridique, qui permet souplesse, rapidité et donc la perspective d'un procès dans un délai court, n'offre en revanche pas la possibilité de "mettre en examen" ou d'imposer un contrôle judiciaire.

Les responsables présumés de la fraude seront simplement cités à comparaître, dans une convocation qui leur sera envoyée au moment où date et lieu du procès seront précisément fixés.  Parmi les chefs de poursuite retenus, on trouve "tromperie aggravée", "obstacle aux contrôles de l'Afssaps", "non-présence de marquage CE" ou "mise sur le marché de dispositifs médicaux non conformes aux examens de sécurité".

Pour la seule "tromperie aggravée sur les qualités substantielles d'une marchandise pouvant compromettre la santé", les prévenus encourent une peine de quatre ans de prison, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille.  

A ce stade, plus de 2.500 plaintes ont été reçues à Marseille et "leur nombre grossit chaque jour", affirme-t-on. Aucune plainte n'a encore été recensée de l'étranger.  Début décembre 2011, un second volet judiciaire a été ouvert avec une "information judiciaire pour homicide et blessures involontaires", confiée à la juge d'instruction Annaïck Le Goff du pôle santé de Marseille.

Celle-ci a, parmi ses tout premiers actes de procédure, effectué mercredi un déplacement au siège désaffecté de PIP dans le Var. Ce volet s'annonce particulièrement long, avec batailles d'experts autour de chaque cas individuel.

Selon une source judiciaire, l'instruction pourrait prendre plusieurs années.  Les investigations sur le dossier ont été confiées aux gendarmes de la section de recherches de Marseille et aux enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique (Oclaesp).

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