Ils se sont rassemblés dans un hangar de la Zone Industrielle, sous surveillance policière.
C'est le journaliste allemand Felix Helbig, témoins des faits, qui révèle l'information dans le Berliner Zeitung et le Frankfurter Rundschau : comme en 2009, plus de 1.500 néo-nazis européens se sont rassemblés samedi 3 novembre 2012 à Toul (54) pour leur Hammerfest 2012, une soirée de concerts par des groupes de la "White Power music".
Venus d'Allemagne, Autriche, Suisse, Belgique et France, les militants néo-nazis devaient initialement participer à ce traditionnel rassemblement néonazi à Volmunster en Moselle pour célébrer le 20e anniversaire de la Délégation allemande Hammerskin.
Mais la présence de force de l'ordre sur place les a incité à changer plusieurs fois de point de rendez-vous pour finalement aboutir sur la zone industrielle de Toul en Meurthe-et-Moselle. Ils ont investi en fin de journée un hangar pouvant acceuillir 150 personnes, rue de l'escadrille des Cigognes qui a été loué à un particulier pour l'occasion. Particulier qui devrait dans les prochains jours se voir, au minimum, rappeller à l'ordre pour "non respect des consignes de sécurité" par la mairie de Toul.
L'organisation s'est sans doute faite par l'intermédiaire de la section française Crew 38, habituée de ce type de manifestations et appartenant à la Hammerskin Nation, le plus important groupe néo-nazis en Europe qui possède à Toul et en Lorraine un noyau de militants très actifs selon Jacques Leclerc, auteur de "Droites conservatrices, nationales et ultras: Dictionnaire 2005-2010" (L'Harmattan).
Les chiffres divergent selon les sources mais au moins 1500 personnes et jusqu'à 2000 pour certains témoins, essentiellement des skinheads, étaient présentes à l'occasion de cette soirée de concerts au cours de laquelle plusieurs groupes de hard rock et de métal se sont produits. Avec comme spécificité de faire la promotion du nationalisme blanc et de proposer des morceaux violemment racistes et anti-sémites.
La Préfecture de Meurthe-et-Moselle et la mairie de Toul ne sont pas intervenues et aucun représentant de l'ordre n'était présent dans la salle pour constater les multiples infractions administratives et pénales : incitation à la haine raciale ou encore appel au meurtre.
Seuls des policiers et un renfort de la CRS 39 a été dépêché sur place pour éviter tout débordement en dehors du lieu de la manifestation.