La gendarmerie de la Haute-Marne a dénoncé avec humour, le dimanche 11 octobre, la tendance des automobilistes à "oublier" d'utiliser leurs clignotants. Un oubli qui peut être dangereux, et coûter cher.
Les gendarmes aiment faire passer des messages sérieux avec humour, via leurs pages Facebook, et l'ont à nouveau prouvé. En Haute-Marne, l'escadron départemental de sécurité routière a utilisé sa page Facebook pour faire passer un message (sérieux) sur l'utilisation des clignotants... derrière une petite plaisanterie publiée le dimanche 11 octobre 2020.
Y est révélée l'existence du "clignovirus" (toute ressemblance avec le coronavirus serait volontaire...). Présent sur "un grand nombre de véhicules à moteur circulant sur les axes du département", il cause "l'absence d'usage ou de fonctionnement du clignotant", notamment sur en rond-point ou lors d'un dépassement (lire l'intégralité du propos dans la publication ci-dessous). Le lendemain, la suite de cet avertissement médical a été publiée, incitant à vérifier le fonctionnement de ses clignotants... et à relire le code de la route. Afin d'éviter "le confinement du permis de conduire". À bon entendeur...
France 3 Champagne-Ardenne a contacté le capitaine Laurent Nilot au sujet de cette communication originale. "On fait ça dans le cadre de notre service régulier. La majeure partie de notre travail se passe au bord de la route pour lutter contre l'insécurité routière : c'est notre quotidien."
"Ce n'est pas d'une gravité extrême, même si ça favorise les accrochages. D'où cette publication sur les réseaux sociaux, ça dédramatise, même si ça reste important." Que les automobilistes se rassurent donc : aucun contrôle massif n'est prévu dans les prochains jours pour faire respecter le code de la route.
Trois points en moins, ça fait cher le cligno
La contravention, de deuxième classe, prévue pour cette infraction est une amende de de 35 euros. Elle est minorée à 22 euros si elle est payée de suite. Mais ce qui coûte vraiment cher, c'est le retrait de trois points sur le permis de conduire. "Ça part très vite", observe le gendarme, "car ça arrive souvent".Avec ses collègues, il lui arrive de faire preuve de pédagogie, ce qui marche parfois mieux pour sensibiliser les automobilistes. "On use de pédagogie pour leur faire comprendre. Il faut une mise en danger caractérisée pour qu'on verbalise." Ce qui évite les classiques excuses du style "j'ai oublié mon clignotant" ou "j'avais pas vu"...
Ces bons mots sur Facebook sont réguliers. Ils font partie de la stratégie des gendarmes pour prévenir de tout danger. Des conseils de prudence pour les cyclistes, par exemple.